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Commentaire de Alison

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Alison 29 octobre 2011 13:56

"elle organisa depuis les années 1950 l’arrivée massive des immigrants grecs qui participèrent à la renaissance de l’industrie allemande dans des conditions similaires à celles des travailleurs nord africains en France."

Vous pensez réellement que l`Allemagne doit son bilan économique grâce a l`immigration grecque des années 50 ? Les Grecs ont fait comme bon nombre d`habitant de la méditerranée ils ont cherchés fortune a l`étranger alors que leur pays était peu prospère.

A la fin des années 1950, un manque de main-d’œuvre se dessina à la suite de la forte croissance économique aussi nommée le "miracle économique". Poussé par le patronat, le gouvernement conclut des accords avec les États du sud de l’Europe afin de rendre possible l’appel massif aux travailleurs immigrés venus du Bassin Méditerranéen. Au début vinrent surtout des Italiens, mais ils furent bientôt suivis par des Espagnols, des Grecs, des Turcs et des Yougoslaves. Alors qu’ils n’étaient que 80.000 en 1955, leur nombre était passé dix ans plus tard à plus d’un million.
Les travailleurs immigrés italiens travaillaient entre autres dans l’industrie automobile. A vivaient à une époque plus de 5.000 Italiens, « Castellupo » (traduction en italien de Wolfsburg, « château du loup ») devenant ainsi le plus gros village italien au nord des Alpes. Cependant souvent il n’y avait à proximité des entreprises allemandes que des hébergements provisoires, il s’agissait pour la plupart de baraquements en bois entourés d’un grillage et dont l’accès était contrôlé. Ainsi se formèrent de véritables ghettos et la population locale ne se donnait que rarement la peine d’établir des contacts avec les nouveaux « concitoyens » (Mitbürger) et collègues de travail. Poussés par le mal du pays, les hommes passaient une grande partie de leur temps libre dans les gares, car celles-ci représentaient le seul véritable lien avec leur patrie.

Pour info, voici ce que que représentait l`immigration en Allemagne en 2000 :

http://www.deuframat.de/deuframat/images/4/4_1/wittenbrock/bild06.jpg

Et si on parlait diaspora...

Les Grecs ont depuis longtemps une tradition d’émigration lointaine. Leur diaspora est considérable en comparaison de la population du pays.

La diaspora grecque représenterait quelque 6,5 millions de personnes sur les cinq continents et principalement au États-Unis (de 3 à 4 millions). Chicago, avec 300 000 Grecs est la troisième ville grecque du monde après Athènes et Salonique. Melbourne serait la quatrième (quelque 700 000 Grecs vivent en Australie). 300 000 vient au Canada, 50 000 en Amérique latine, 130 000 en Afrique (notamment en Afrique du Sud), 600 000 dans l’ex-URSS (une diaspora très ancienne et que l’on oublie souvent) et enfin quelque 500 000 en Europe où ils sont arrivés nombreux dans les années 1960-1970. La moitié de la diaspora européenne vit en Allemagne, un quart au Royaume-Uni et environ 35 000 en France.

Comme pour toutes les diasporas ces chiffres sont assez généreux dans la mesure où ils prennent aussi en compte des descendants de Grecs, issus de mariages mixtes qui pour beaucoup ne parlent plus le grecs. Même sans liens avec la Grèce, le sentiment d’appartenir à la communauté hellénique reste fort, un peu partout dans le monde.

Lorsqu’à la suite de la crise pétrolière une stagnation de l’économie ouest-allemande se dessina, le gouvernement décida le 23 novembre 1973 de  aux travailleurs immigrés. Jusqu’à cette date, 14 millions d’Européens du sud, surtout des hommes, étaient venus travailler en Allemagne. Environ trois millions d’entre eux ne retournèrent pas dans leur pays d’origine. Souvent ils firent venir aussi leur famille en Allemagne et dans la plupart des cas les enfants et petits-enfants de ces travailleurs immigrés se sont entre-temps largement intégrés dans leur nouveau pays.

Il n`y a qu`un seul et unique problème en Grèce, la corruption de l`État ! Et cela dure et durera encore même a l`heure actuelle, les Grecs se refusent a payer toutes taxes fort de son expérience passée ou les dirigeants successifs ou plutôt « familles » ont gangrenés le pays.

La Grèce vit depuis des lustres sur « l`histoire » notamment l`entretien permanent de l`ennemi juré le Turc ! Au nom de ce passage de l`histoire elle continue de dépenser des fortunes pour son armement sous l`oeil bien veillant de l`Église orthodoxe grec.

Que dire de la Grèce avec l`immigration albanaise du début des années 1990 occupant pour la plupart, les segments les plus précaires du marché du travail. Aujourd’hui se sont des Philippins ou de Pakistanais mais aussi d’Éthiopiens, de soudanais ou de Sri Lankais, les Polonais, ainsi que quelques centaines milliers de Grecs pontiques (originaires de l’ex-URSS), ces derniers se voient facilement attribués la nationalité grecque alors que Le code de la nationalité grecque est toujours principalement fondé sur le droit du sang, ce qui de facilite pas l’intégration des nouveaux arrivants.

Plutôt que d`imaginer que l`Allemagne rendra les lauriers pillés il y a soixante dix ans, ne ferait elle pas mieux de lutter contre les milliards qui sont partis et continue de s`envoler de la part des riches grecs mettant le fruit de leur « défiscalisation en Suisse. Ça c`est en ce moment  !

Enfin aux grecs aillant quelques »trous de mémoire" je rappelerai le rapport accablant d’Amnesty international datant de 2005 ou tout allait encore bien Grèce, une Grèce condamnée a plusieurs reprises par le tribunal européen. N`a t`elle pas elle même exploitée une misère ? Sanscompter le méga concert organisé par Theodarakis pour soutenir la Serbie au plus fort de la guerre, alors que des milliers d’Albanais erraient sur les routes de Macédoine et d’Albanie.

Lorsque l`on veut prendre l`histoire a témoin il ne faut pas faire abstraction de certains passages...

Le problème de la Grèce est avant tout grec. Balayons devant notre porte avant de voir celle des autres.


  


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