Cher Flesh,
Citer Voltaire sans comprendre le sens d’une phrase dans son contexte polémique, serait-ce la pédanterie que vous souhaitez prouver contre autrui ? Le tout en défense de Monsieur Allard, qui ne semble pas avoir ici besoin de secours, car il n’est pas en danger.
Petit cours simplifié de français rapide : le mépris est une attitude personnelle, qui ne peut être ressenti comme tel, ou, pire, insultant par essence, que par ceux qui ont conscience de le mériter.
Ainsi, un quidam peut vous dire : « votre mépris me laisse indifférent car il ne peut m’atteindre en rien » ; Un être touché par une marque de mépris réagira comme un individu blessé.
Le sage, lui, ignorera ce qui est sans importance à ses yeux. L’insulte comme le mépris ne méritent que sa compassion sincère.
Ainsi, un être doté de bon sens ne se sentira pas visé par une marque de mépris que s’il conçoit qu’elle le blesse par la nécessité de ce mépris qui vise un défaut voyant en lui, une cible légitime alors bien visée.
Plus fort encore, un « mépris insultant » peut être une expression polémique, comme Voltaire aimait à en user, mais cela n’en fait une expression de logique intelligente par essence, sauf à estimer que Voltaire était un dieu parfait ne commettant aucun excès polémique qui soit aussi un illogisme, si on y réfléchit quelques secondes.
L’avantage de n’avoir comme seul maître que sa raison évite de « se sentir méprisé ou insulté » par quiconque ;
En résumé, une personne qui se sent méprisé par une autre a un ressenti propre, fruit de la conscience de ce qui le frappe et vise un défaut manifeste justifiant une attitude vue par le visé comme « méprisante ».
Quant au mépris insultant, il faut choisir : soit c’est du mépris (indifférence volontaire, rejet serein, ignorance absolue), soit c’est une insulte et ce ne peut alors être du mépris ; Question de logique élémentaire..
En règle générale, si on vous insulte, ce ne peut pas être du mépris, et si on vous méprise, l’insulte est inutile car sans objet.
Dans votre cas, je doute que Monsieur Allard se soit senti méprisé par une forme d’ironie sur SA POSITION DE FOND.
Ce qui étonne, c’est qu’une tierce personne ait pu, A SA PLACE, noter dans ces mots du mépris insultant !!! Ce « transfert » psychologique est très étrange.
Mais, cela dit, je vous rassure : je n’ai besoin ni de mépris, ni d’insulte.
Avec les gens intelligents, la raison et les faits se suffisent.
Avec les personnes peu sensées, on peut user de l’ironie à divers degrés, ou, dans les cas graves, du silence qui se suffit à lui-même.
Ici, acceptez simplement que la logique ne soit pas pédante et que je n’aie pas à m’abriter derrière une citation de Voltaire, en fait tournure polémique littéraire réfléchie pour utiliser la raison dans un débat d’une grande simplicité logique.
Bien cordialement,