En effet Gabriel,
Le poids symbolique de la Grèce est présent depuis le début de la dérive post-démocratique de l’UE.
Il faut se rappeler la fronde des eurocrates contre la naïve tentative de Giscard d’Estaing lors de la rédaction du raité constitutionnel de le faire précéder par une citation de Périclèse définissant la démocratie :
"Nous nommons notre régime Démocratie car l’état s’y gouverne en fonction non pas d’un petit nombre,
mais de la majorité » (Thucydide, II, 37)
Une définition qui ne colle décidément pas avec le régime de l’UE où la majorité est suspecte, où le peuple a été méthodiquement fractionnés en minorités de tous poils, corporatistes, religieuses, sexuelles, linguistiques, ethniques ou sociales, dont les « droits » servent de pretexte pour museler toute volonté majoritaire.
La définition de Périclès mettaient aussi trop en exergue le régime dit de « déficit-démocratique » de l’UE où une poignée de commissaires politiques non élus cumulent les pouvoirs législatifs et exécutifs comme au temps de l’URSS.
Se souvient on de la ridicule propagande de dénigrement de la démocratie athénienne que nous ont offert les médias à l’époque ?
Haro, nous disait-on, sur ces pseudo-démocrates qui excluaient les femmes, les métèques et les esclaves de la citoyenneté ! Un moto anachronique qui est désormais profondément encré dans la culture des occidentaux.
Sans doute pense-t-on que nous gagnerions à nous considérer les héritiers des autres régimes de l’époque ?
De Xerxès, empereur de Perse qui avait soumis toute la Mésopotamie ?
Des pharaons ?
Des hordes mongoles ?
Des tribus analphabètes qui peuplaient l’Europe du nord ?
Des Mayas sanguinaires ?
Des anthropophages ?
Eux aux moins pratiquaient l’égalité politique des femmes et des esclaves : tous egaux sous le joug.