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Commentaire de easy

sur La bataille contre le cancer est perdue


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easy easy 8 novembre 2011 21:51

Verre à moité vide, verre à moité plein, selon qu’on est optimiste....


De tous les types de cancer, il en est un que Marc a évoqué, celui des leucémies, où il faudrait carrément hurler de joie devant le fort taux de guérisons

A priori, une leucémie pourrait sembler être le pire des cancers puisque c’est toute la moelle osseuse qui déconne (tous les intérieurs rouges des os. Ne pas confondre avec la moelle épinière qui n’est pas concernée)

Et il n’y a donc pas de siège précis de ce cancer qui tue en quelques semaines parce la formule sanguine indique des proportions invivables de composants (tous normaux)

En dehors donc des proportions délirantes des composants du sang, on ne voit rien de mal foutu. La moelle osseuse se trompe dans les proportions et ça suffit à faire une catastrophe.

Dans un premier temps historique, les médecins ne voyaient pas d’aure solution que la chimio (poison mortel sélectif qui tue toute cellule à taux de reproduction rapide, doù la chute des cheveux et de cellules épithéliales internes et externes, desquamation)

Et ça marchait assez mal

Un jour, Eliane Gluckman de Saint-Louis, s’est demandée s’il ne fallait pas essayer la greffe de moelle osseuse d’un donneur sain. Grosse difficulté à trouver celui qui a la formule sanguine équivalente mais à part ça c’est facile, on prélève sa moelle osseuse et on l’injecte dans une veine du malade.
Dans le corps du malade, les cellules souches du donneurs trouveront le chemin pour se placer dans ses propres os, s’y installeront et lui fabriqueront la bonne formule sanguine
Mais ouille, qu’il était difficile de trouver des donneurs de moelle osseuse compatible !
Je serais très étonné qu’il y ait deux donneurs sur ce site d’AVox !

Il y a toutefois 3 000 000 de donneurs enregistrés dans les banques de moelle osseuse mondiales dont une très grande proportion de Coréens, mais quand on cherche le donneur compatible d’un malade, même sur cette quantité, on n’en trouve qu’une poignée d’à peu près compatibles. Et c’est encore plus difficile depuis que nous nous métissons dans tous les sens.
 
Eliane se demande alors si on ne devrait pas essayer un autre produit sanguin, celui qui reste dans le cordon ombilical+placenta après l’accoucxhement des bébés.
Elle en prélève et ose en transfuser dans des veines de malades avec une marge de compatibilité un peu plus large, moins exigeante.

Nom de Dieu, ça marche !



Dans tous les cas, avant d’injecter dans les veines d’un malade 200g de moelle osseuse ou de sang de cordon, il faut d’abord le purger de ses cellules qui déconnent.
AlorsIl subit alors une chimio de deux semaines.
Une fois qu’il est au plus bas par cet empoisonnement, on cesse la chimio et on transfuse tout de suite le sang greffe (Sang de moelle ou sang de cordon). On attend deux trois jours, on fait une analyse de sang et ô miracle on voit sa formule sanguine redevenir normale.

Comme il reste difficile de trouver ces deux types de greffon sanguins compatibles et qu’il est urgentissime de faire quelque chose, on tente généralement une première expérience de chimio seule. On empoisonne donc le patient, on pousse au plus loin possible la destruction de ses cellules à taux de reproduction rapide puis on arrête, sans rien faire de plus, et on regarde ce qui se passe. Parfois, la propre usine à sang du patient se remet à bosser normalement.
Il arrive donc qu’une seule chimio guérisse un patient mais le taux de réussite est faible et le taux de rechute est élevé.


Dans tous les cas, pendant que le patient est sous chimio, il n’a plus aucune défense immunitaire et doit alors vivre dans une pièce stérile. Il faut également lui transfuser en quantité des plaquettes (pochettes de liquide jaune) et du sang complet banal.

Il faut donc des donneurs de sang banal (le don dure 5 minutes) et de plaquettes (le don dure 30 minutes)

Ainsi, parce que le cancer du sang est peut-être d’une nature quelque peu différente des autres cancer, il est aujourd’hui fort bien soigné (surtout chez les jeunes) mais à condition qu’il y ait beaucoup de donneurs de sang banal, de plaquettes, de sang de cordon (hyper facile) et de moelle osseuse (le don qui demande le plus de générosité car il nécessite d’être anesthésié et idéalement de se placer à côté du malade pendant le transfert)

Toujours sur ce type de cancer, si un jour l’on parvient à soigner en prenant le sang de cordon de presque n’importe quel nouvea-né, il est probable que ce sera parce quon bricolera fort la question de la compatiblité-rejet et qu’on utilisera alors une série de médocs pro-compatiblisant, ce qu’Eliane Gluckman voudrait éviter
C’est parce qu’elle veut éviter les montagnes de médocs qu’elle cherche le donneur exact compatible et qu’il est si difficile à trouver.

Vous souhaitez qu’il y ait moins de recours aux médocs ?


Alors donnez vos produits sanguins, tout simplement. Plus la banque des dons sera riche de greffons variés, moins les toubibs utiliseront de médocs


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