Comment la France a aidé Israël pour la bombe
- La France et Israël disposent d’uranium et d’eau lourde. La France sait extraire du plutonium de ses réacteurs, et surtout avec un brevet français (Saint-Gobain), le raffiner. Elle sait aussi construire piles & réacteurs et exporter ingénieurs & matériels. Elle est donc en avance sur Israël. Encore faut-il qu’elle accepte d’aider Israël.
- Dans les années 50, la France et Israël sont en étroite collaboration face à un monde arabe hostile (pour la France, Egypte& indépendantisme Algérien : stratégie, tactique & entraînements communs, échange de chercheurs et d’officiers logés dans les Centres nerveux. Objectifs annexes de la France :
- laver la honte de la Collaboration en aidant les ex-victimes juives du nazisme
- bénéficier des secrets US auxquels les israéliens sont supposés avoir accès
- de surcroît, des amitiés personnelles lient aux travaillistes israéliens, le socialiste Guy Mollet (photo) et le général Kœnig.
- C’est Shimon Pérès qui est le grand architecte de ce programme et sans sa volonté déterminée et son grand talent diplomatique, Israël n’aurait jamais eu la Bombe atomique !
Dès 53, ce jeune DG de 30 ans (!) du Ministère de la Défense, aidé par Joseph Nahmias, délégué de la défense israélienne, pilote la coopération franco-israélienne.
Son contact est le ’Dir Cab’ de Bourgès-Maunoury, Ministre de l’Intérieur, Abel Thomas, sioniste militant (frère mort à Buchenwald). La séduction passe, la coopération est totale : Thomas fournit les contacts nécessaires et un bureau au Ministère de la Défense !!
En 56, coup de chance avec Bourgès-Maunoury, nommé Ministre de la Défense de Guy Mollet.
Une étroite coopération s’amorce.
- Les accords officiels de programme conjoint sont signés fin 57 (pour Israël, financés par des fonds secrets, supervisés par Pérès). En vue des travaux de la Centrale Nucléaire de Dimona en 58, la France envoie plus de 1000 ingénieurs et techniciens spécialisés auprès des 2000 employés du Colonnel Manes Pratt de Tsahal, et fournit les pièces sensibles :
● le réacteur nucléaire de 24 MWts puis de 40 MWts,
● une usine souterraine de séparation isotopique,
● le Mirage III, un avion de combat à réaction des usines Marcel Bloch-Dassault (1892-86), amoureux d’Israël malgré sa conversion au catholicisme. Dassault, vrai héros d’Israël, contreviendra aux ordres de de Gaulle entre 60 et 67 et livrera ses commandes à Israël à l’insu du Général et avec la complicité du Ministre de la Défense.
USA, Bombe israélienne, assassinat de Kennedy
A l’issue de l’aide française en 63/64, Dimona est terminée et Israël sait disposer de bombes atomiques à la guerre des Six-Jours en 67.
- Kennedy, alerté et dûment informé par la CIA, s’oppose violemment au programme atomique israélien et restera furieux de l’échec des visites de ses inspecteurs à Dimona. De plus, en 1963, les USA fourniront au nez et à la barbe de Kennedy, 4 Tonnes d’eau lourde pour le démarrage du réacteur de Dimona avant qu’Israël ne parvienne à détourner de Pensylvanie, des centaines de kilos d’uranium hautement enrichi.
- Kennedy est assassiné juste à la veille de stopper ces programmes, conduisant d’aucuns à soupçonner une participation israélienne à son mystérieux assassinat.
- Son successeur, Johnson est théologiquement un ami des juifs et fera tout pour aider Israël à disposer du nucléaire.
- Nixon, Kissinger and co seront, après écoute bienveillante des arguments israéliens, sur la même ligne.
A la demande US, Israël ne reconnait pas officiellement qu’elle a la Bombe nucléaire. Comme Inde & Pakistan, Israël non signataire du TNP, traité de non-prolifération nucléaire, n’est soumis, contrairement à l’Iran signataire, à aucun contrôle.
http://www.juif.org/le-mag/273,israel-et-la-bombe.php