Merci à vous, Madame. Les mouvements féministes (à mon avis nécessaires aussi longtemps que les lois qui protègent les femmes ne seront pas sévèrement appliquées) affaiblissent leur démarche lorsqu’ils réduisent le problème du viol à un phénomène purement féminin. De toute évidence, ce n’est pas le cas. Qui ne s’apitoie pas devant le drame familial que vit un homme aussi orgueilleux et intransigeant avec ses « valeurs » de bourgeois catholique que Philippe de Villiers ? Quant aux muscles en question dans le viol, ils rappellent un autre fait indéniable et pourtant constamment oublié : l’être humain est un animal doué de conscience, d’accord, mais un animal qui peut être encore plus bestial et cruel que n’importe quelle bête sauvage. Les muscles font partie de cette animalité. La Nature, voulant protéger la fécondation, a créé certains mécanismes de défense qui sont parfaitement connus des anatomistes et des médecins. Mais ces mécanismes sont dépassés lorsqu’il s’établit un brutal déséquilibre de forces entre l’agresseur et la victime, déséquilibre qui peut être aussi bien physique que psychique ou social...