Loin de vouloir comparer deux types de soldats, je suis d’accord avec cette mesure, en regrettant profondément que celui qui la met en place n’est pas digne de le faire, et bien sûr veut en tirer un prestige/avantage personnel.

Nous ne pouvons avoir 5 ou 6 jours distincts de commémoration fériés. Le 14 juillet est un jour de fête, le 11 novembre un jour de recueillement. Le 8 mai est condamné à disparaitre avec le dernier soldat de cette guerre mais pas le 11 novembre.

Le courage des poilus a été exemplaire, y compris dans les mutineries de 1917, qui rappelons-le n’étaient pas anti-patriotiques. Si certains ont été fusillés pour l’exemple, la plupart des mutins ont été mis en première ligne et sont morts au combat dans les mois qui suivirent. Conserver ce jour et honorer les soldats des autres guerres crée un lien dans notre histoire.

Les soldats de métier ne sont pas des mercenaires. Ce sont des volontaires qui prennent le temps de s’entrainer pour utiliser des moyens sophistiqués limitant les pertes humaines amies, et réduisant si possible la durée des conflits, ce qui évite de grandes souffrances aux non-combattants.

Ils n’ont malheureusement pas le choix du théâtre d’opérations et doivent obéir aux ordres des élus. Ils ne sont pas responsables du lieu où ils meurent, conséquence du choix désastreux de la population qu’ils sont censés protéger. Si les français avaient dit « NON » à la guerre en Libye, elle aurait été annulée, ou raccourcie. Mais non, les passifs gobent ce que les médias leur pondent.

Grâce à cette mesure, l’exemple des Poilus restera dans notre inconscient collectif, comme un citoyen ayant défendu son sol jusqu’au sacrifice, tout en rappelant que la sécurité du pays est une affaire de tous les jours et qu’il ne faut pas sous-proportionner notre potentiel militaire. Par les impôts, le citoyen lambda participe à cette sécurité, et les volontaires, payés et entrainés, assument les risques et les mauvaises décisions des politiciens élus.

Un jour pour y réfléchir, comprendre que la paix est un état bien plus instable qu’on croit, c’est important. Deux, trois ou cinq, juste limités à un seul conflit, c’est oublier les efforts de tous les jours, y compris les siens ainsi que la responsabilité de chacun dans la vie publique.