Sapir : « L’accord signé ne fait que prolonger l’agonie de l’euro »Alors pourquoi pas ça :
Imaginons que le premier ministre ait eu en tête les intérêts de son
pays et non pas ceux de la zone euro, ce qui après tout pourrait être
normal pour un chef de gouvernement, et même constituer la moindre des
choses. Il ne pouvait ignorer qu’il n’existe aucune procédure légale
pour expulser un pays de la zone euro. Ceci a été dit et redit à de
nombreuses reprises par les responsables du service juridique de la
Commission de Bruxelles. Dès lors, Georges Papandréou aurait pu
parfaitement prendre la décision de réquisitionner temporairement
la Banque centrale de Grèce (pour une période d’un an) et lui faire
émettre pour 360 milliards d’euros (le montant de la dette publique
grecque) d’avances au Trésor public à un taux de 0,5%.
Avec cet argent, il pouvait alors racheter la dette entre les mains
des détenteurs grecs et non-résidents. Le fardeau des intérêts de cette
dette – qui représente aujourd’hui environ 7,5% du PIB – aurait ainsi
été ramené à 0,75%, contribuant à faire baisser de manière substantielle
le déficit budgétaire. Des avances ultérieures auraient pu être
consenties par la suite pour constituer une « cagnotte » du
Budget, dans laquelle le gouvernement aurait pu puiser pour faire face
aux déficits qu’il faudrait cependant maintenir jusqu’en 2015 ou 2016.
Dégagé du poids des dettes accumulées, le gouvernement aurait
pu se consacrer aux réformes structurelles indispensables, mais sans
chercher à revenir à tout prix et rapidement à l’équilibre budgétaire,
ce qui aurait permis d’assouplir les mesures d’austérité meurtrières
aujourd’hui imposées à la population.
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