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Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Les économistes ne sont pas la solution, ils sont le problème


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 17 novembre 2011 15:50

La première chose à faire serait une vaste campagne d’explication citoyenne. Nous l’avons proposé maintes fois au sein des coordinations universitaires et de laboratoires qui s’étaient formées contre la « réforme Pécresse », mais les « collègues influents » côté hiérarchies et côté syndicats ne veulent pas en entendre parler. Ils préfèrent les négociations à huis clos entre le gouvernement, les directions des établissements et les « membres d’instances ».

Malheureusement, il existe une vaste « cogestion de fait » qui étouffe des informations que les citoyens devraient connaître. Par exemple, lorsque Sarkozy et le gouvernement ont fait l’apologie d’un prétendu « modèle américain », on aurait pu leur répondre par une large diffusion d’information sur le fonctionnement réel des universités des Etats-Unis, le rôle des « mécènes » privés, etc... Ce qui, de toute évidence, s’applique en particulier à l’Economie.

En février 2010, dans notre article « Universités françaises et OPA patronale (I) », nous avions évoqué la crise des universités US dans ces termes :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/02/01/univers ites-francaises-et-opa-patronale-i.html

(...)

Tout d’abord, quelques rappels sur la prétendue « gestion moderne » que représenteraient les fonds propres capitalisés.

D’après le tableau diffusé par la NACUBO :

http://www.nacubo.org/Documents/research/2009_NCSE_Public...

les universités des Etats-Unis qui ont essuyé, en pourcentage, les plus lourdes pertes de patrimoine ont été précisément les plus riches, prestigieuses et théoriquement les mieux gérées.

Les chiffres paraissent très parlants. Harvard passe de 36,6 milliards de dollars US de fonds propres capitalisés en 2008 à 25.7 milliards en 2009. Yale, de 22.9 milliards à 16.3 milliards. Stanford, de 17.2 milliards à 12.6 milliards. Princeton, de 16.3 milliards 12.6 milliards, et ainsi de suite.

(...)

Et quelles peuvent être les garanties d’indépendance d’un enseignement supérieur dépendant des dons des riches ?

Par exemple, un centre de l’Université de Harvard porte le nom du fondateur et président honoraire de la Commission Trilatérale, l’ancien président de la Chase Manhattan Bank David Rockefeller.

Sur le site du David Rockefeller Center for Latin and American Studies (DRCLAS) de l’Université de Harvard, on peut lire par exemple cette note d’avril 2008 :

http://www.drclas.harvard.edu/regional_office/innews/giants

A Giant’s Gift : David Rockefeller gives $100 million for undergraduate education

DAVID ROCKEFELLER ’36, G ’37, LL.D. ’69, has made a $100-million gift to Harvard, the largest by an alumnus in University history. Reflecting the convergence of his own lifelong interests and current Harvard priorities, the gift will support two broad initiatives.(...)

(fin de citation)

Les axes de recherche sont donc déterminés, d’après cette note, par une «  convergence  » entre les souhaits du donant et la politique scientifique et pédagogique de l’université.

Pour rappel, le site de la Commission Trilatérale :

http://www.trilateral.org

Et si les « mécènes » sont en mesure d’influencer le programme scientifique d’une université comme Harvard, quelle université privée osera d’embaucher des enseignants ou des chercheurs susceptibles de «  déplaire aux donateurs » ?

(...)

(fin de l’extrait de notre article du 1er février 2010)

Ce n’est qu’un exemple.

Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs

http://science21.blogs.courrierinternational.com/

http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


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