Cela mériterait une réponse appropriée mais le temps me manque. Je vais donc citer quelques points.
1) La CNT, en France, ça fait longtemps qu’elle n’est plus anarchiste.
Il suffit de regarder les statuts pour s’en apercevoir. Au maximum, il y
a l’évocation très probabiliste d’un projet communiste libertaire qui
n’est en réalité que là pour garder les derniers anarchistes qui
traineraient dans l’organisation.
2) Il faut savoir qu’il n’existe pas une mais deux CNT en France. La
seconde bien que critiquable sur certains points mais l’est beaucoup
moins que la première du point de vue anarchiste. C’est la CNT-AIT qui
est d’ailleurs toujours en relation avec la CNT-AIT espagnole.
3) C’est assez courant que personne n’applaudisse ni ne hue même chez
les anarchistes. Pour une raison simple. La première action comme la
deuxième ne sont que des réactions souvent de l’ordre du sentiment et du
spontanéisme alors que le silence permet la réflexion.
Cependant, il est vrai que si le discours vient à en être trop critiquable, il est évident que les critiques fuseraient.
4) Le problème ici, c’est la forme de la rencontre. Dans une conception
anarchiste ce n’est pas la forme de présentation qui doit être
privilégié, car il instaure un rapport de spécialiste à auditoire, mais
plutôt la forme d’athénée, qui elle met tous les participants sur le
pieds d’égalité du point de vue de l’expression,et donc évince le
spécialiste.
5) L’homme au fond de la salle à bien fait de poser ces trois questions.
Cela monte bien là la nature fictive de ce genre d’experts. Critique
que je mène beaucoup envers les « anarchistes » qui critiquent sans
connaître ni en ayant la volonté de connaître.
Après y’a la partie qui concerne ton texte mais ça je vais le développer plus tard.