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Commentaire de Brath-z

sur Parlons gros sous !


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Brath-z Brath-z 19 novembre 2011 16:04

Là on aborde une question qui sort du strict cadre de la gestion de la dette, qui est le fonctionnement de l’état. Deux écoles s’affrontent, pour faire vite :
- ceux qui pensent qu’il faut réduire les dépenses
- ceux qui pensent qu’il faut augmenter les recettes

Sachant que les recettes fiscales aujourd’hui sont largement réduites par rapport aux années 1970 (le pompidolisme ou le giscardisme triomphants, ce n’était pourtant pas le communisme de guerre !), je suis pour ma part largement favorable à une augmentation des recettes. Déjà, avant même d’aborder la question de la réforme fiscale en soi (fusion IR-CSG, instauration de nouvelles tranches de l’IR, suppression de la TVA et rebasculement des manques à gagner en taxes à l’importation et en IR, etc.), il y a une mesure de bon sens à prendre : la taxation des revenus du capital au même niveau que les revenus du travail. Cela rapporterait chaque année au moins 60 milliards de recettes supplémentaires, soit plus de 10 milliards de plus que l’actuelle charge de la « dette » (le paiement des seuls intérêts), histoire de vous faire une idée de l’ordre de grandeur des gains obtenus. Et encore, si l’on taxe les revenus du capital plus que les revenus du travail (ce qui semblerait logique, les revenus du capital n’étant rien d’autre que des retours sur investissements, ils n’ont pas vocation à être des rentes), on peut dépasser les 100 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Ajoutez à cela une taxe Tobin à 0,1 ou 0,2% (voire plus) rapportant quelques centaines de milliards d’euros la première année (puis, mécaniquement, beaucoup moins, surtout si on interdit les marchés des produits dérivés, principal pourvoyeurs de spéculations avec effets de leviers), on obtient un état plus riche d’une centaine de milliards d’euros par an sans avoir réformé la fiscalité (une réforme conséquente rapportant encore plus de 200 milliards d’euros par ans aux recettes de l’état).
Bref, en augmentant les recettes, on obtiendra plus facilement un budget bénéficiaire qu’en réduisant les dépenses, et sans que ces augmentations ne conditionnent l’appauvrissement futur de l’état (tout au plus la première année suivant pareille réforme sera-t-elle plus généreuse en termes de recettes que les suivantes).


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