@ l’auteur,
Je suis dans l’ensemble d’accord avec vous. Mais je vais quand même me faire l’avocat du diable.
Vous dites : « Aujourd’hui, leur rôle va être sans doute de préserver les intérêts des banques dans l’actuelle crise européenne. Leur programme est tracé d’avance, quoi qu’en pensent les peuples, réduction des dépenses publiques, diminution des prestations sociales, réforme libérale de l’économie. »
Mais si ces très-bien-intentionnés messieurs voulaient favoriser leurs anciens employeurs, ils continueraient à pousser aux dépenses et aux emprunts. En limitant les dépenses publiques, il y aura moins de revenus pour l’Etat et la dette sera plus difficile à rembourser. Et peut-être que si la purge est trop forte, le patient risque de crever (défaut de paiement par manque de revenus).
Je ne saisis pas leur stratégie. A moins qu’ils ne soient à la manoeuvre que pour sauver les meubles, càd. tirer tout ce qu’ils peuvent obtenir dès maintenant. Et peut-être pour accepter des taux nouveaux élevés basés sur des courants d’air (voir plus bas).
L’argent des dettes a été dépensé (parfois très mal, c’est vrai) par les Etats. Il semble logique qu’il soit remboursé, même si on n’aime pas ça. Difficile d’échapper à la facture ! A moins de ne plus jamais emprunter. Très peu probable.
Par contre, ce qui me gêne vraiment, c’est la façon dont sont établis les taux des nouveaux emprunts.
Les Etats empruntent, par exemple, à 3,5% aujourd’hui (ou plus en Grèce). Mais les obligations ne seront remboursables que dans 10, 20, ou 30 ans. Et le monde de la finance décide aujourd’hui d’un risque qui ne se produira que dans ces périodes lointaines ?
C’est de l’escroquerie pure et simple. Car, soit ils parient sur le fait que ces Etats n’existeront plus (risque 100%), soit que ces Etats auront des difficultés à rembourser. Mais qu’en savent-ils ? C’est de la boule de cristal pur. !
Enfin en ce qui concerne ces messieurs les transfuges, les Etats utilisaient souvent des faussaires expérimentés pour détecter les monnaies contrefaites. Rien de tel qu’un gangster pour connaître la pègre. Toutes proportions gardées, bien sûr (sic).