Bonjour rastapopulo,
Je compte bien écrire un article qui va dans ce sens, le débat sur le nucléaire ayant viré au grand n’importe quoi.
L’écologie c’est comme une religion, avec ces dogmes et ses mots tabous. On dit souvent qu’il ne faut pas laisser l’écologie aux écologistes, moi je suis vraiment pour le développement durable, ce concept a vraiment un sens pour moi.
Je précise que je suis très attaché au progrès, à la science et à l’intérêt collectif, et à la vérité également.
Suivant une démarche logique et de bon sens, voilà ce que je pense :
Les « pro-nuke » nous assurent que les centrales françaises sont sures et qu’il n’y a pas d’alternatives. Le risque 0 n’existe pas car l’humain n’est pas infaillible, et vu le nombre de centrales en France, il y aura forcément un accident un jour.
Ils nous parlent de « 0 émission de CO² » et de « protection de la planète » en omettant de parler des mines d’Uranium et de l’enfouissement des déchets !! Comment oser parler d’indépendance énergétique en ometant de parler du Niger !!
Fukushima m’a convaincu, qu’il « fallait sortir du nucléaire », pour 2 raisons :
Les conséquences dramatiques pour les japonais et leurs environnement ainsi que la négation de la catastrophe, par Tepco, les autorités ainsi que par Areva ou EDF.
Il ne faut pas se leurrer, si il y a un accident aussi grave en France, le comportement et la propagande sera du même type, j’appelle cela le syndrome du « nuage de Tchernobyl ».
Mais comment sort-on du nucléaire ? Telle est la question ? Et si l’on en sortait aujourd’hui que fait on des déchets ???
En fait, si l’on creuse un peu, ce n’est pas du nucléaire qu’il faut sortir, mais des centrales de génération III et III+ (EPR) ! L’exploitation de l’Uranium au Niger (l’un des pays les plus pauvre du monde) est une catastrophe humaine et environnementale. L’enfouissement des déchet est aussi inacceptable (voir la tragédie de Asse en Allemagne).
La désinformation est terrible à ce sujet ! Suite à Fukushima, l’Inde et la Chine ont décidé d’accélérer les recherches sur la filière Thorium et la transmutation. D’ailleurs la Chine avait signé un partenariat avec la Belgique dans le cadre du projet Myrrha. Conscient de leurs problématiques, ces 2 pays émergents ne sont pas contre les sauts technologiques, contrairement à EDF/Areva qui pensent à leurs investissements dans l’EPR. La réalité est que Fukushima à très probablement condamné l’EPR, c’est mon avis.
Les japonais ne veulent plus du MOX, ils ont eu aussi exprimé l’envie de passer à la génération IV, tout comme la Corée du Sud et les USA. La Norvège qui n’a pas de centrale à l’heure actuelle, espère aussi réaliser un RSF au Thorium, Aker Solution ayant racheter le brevet du Dr Rubbia.
Comment traite-on des déchets normaux de manière la plus écologique possible ? En les incinérant. Et afin de ne pas gaspiller d’énergie, on chauffe de l’eau pour de habitation ou on fait tourner une turbine pour faire de l’électricité.
Pour les déchets nucléaires, il faut les transmuter.
C’est exactement ce que fera l’ADS Myrrha, en plus de fournir d’indispensables isotopes radioactifs médicaux qui commence à manquer. Il y a bien le projet de RNR Astrid porté par le CEA, mais quand ce projet sera sous le feu des projecteurs, je susi sur que EE-LV ne manqueront pas de rappeler le fiasco de Superphénix.
Entre l’obscurantisme des écolos purs et durs et le lobby Areva/EDF/CEA, il y un manque terrible d’information. Le CNRS et le LSCP appellent quand à eux à accélérer aussi le développement des RSF et la filière Thorium, tout en étant inquiet que les 15 milliards alloué à ITER (dangereux et pleins de déchets) ralentissent encore plus cette filière.
J’ai entendu peu de choses censés lors de derniers débats et pourtant il est facile de comprendre que la génération IV est indispensable pour recycler les déchets des centrales actuels, pour en finir avec les convois de déchets vers des sites d’enfouissement, pour en finir avec l’uranium appauvri et le plutonium qui pourrait servir à l’armement (Morin a encore dit aujourd’hui que c’était impossible avec les centrales françaises, c’est dingue cette perfection des centrales françaises !).
Bref, pour des questions de sémantiques, il va falloir appeler les centrales nucléaires de génération IV, « incinérateurs » ou « digesteurs » de déchets nucléaires

pour ne pas effrayer les fondamentalistes.
Et leur développement peu parfaitement faire parti du mix énergétique dont fera parti les éoliennes offshore, les hydroliennes ou les centrales solaires à concentration, dont les projets se multiplient aussi en ce moment.