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Commentaire de Lorelei

sur Agnès : psychiatriser tue


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Lorelei Lorelei 22 novembre 2011 23:32

j" aimerai que les gens cherchent à connaitre l’histoire de la psychiatrie
LOUIS JOLYON WEST
Le Dr Louis Jolyon WEST est l’actuel Directeur de l’Institut Neuropsychiatrique de l’Université de Los Angeles. Il est littéralement une caricature du
psychiatre comportementaliste.
Les compétences scientifiques du Docteur WEST sont parfois ridiculisées et on raconte que dans les années 60, il tua « TUSKO », un éléphant du
zoo d’Oklahoma, en lui administrant une dose de LSD 1.400 fois supérieure à
la quantité de LSD nécessaire pour faire « partir » un homme dans un « trip »
complet. Mais WEST, malheureusement, ne fut pas redoutable que pour les
animaux. (6)
Ses activités au sein de la CIA sont aussi décrites par Gordon THOMAS. Il a réalisé des centaines d’expériences sur le LSD précisément dans le
cadre des programmes Bluebird et Artichoke dans les années 60. En tant que
directeur du Département Psychiatrique de l’Université d’Oklahoma dans les
années 50 et 60, Jolly WEST dirigea un grand nombre de recherches sur le LSD
dans les campus universitaires et donc sur des cobayes humains. (7)
Ce psychiatre avait participé à d’autres recherches sur le contrôle mental antérieurement. En 1953, la CIA avait même envisagé la création d’un laboratoire spécial pour mener des expériences sur l’hypnose, et WEST avait été
pressenti pour en être le responsable. (8)
Toujours dans la même veine, il n’est pas inintéressant, pour qui connaît
l’histoire et la relation entre les recherches sur le mind control de la CIA et les
assassinats perpétrés contre le clan KENNEDY, de retrouver en 1964, le Docteur
WEST comme l’un des experts clés utilisé pour « examiner » Jack RUBY. (9)
En 1967, période la plus « psychédélique » aux Etats-Unis, où le LSD se
répandait rapidement, WEST loua un appartement dans le quartier chaud de San
Francisco, pour étudier le phénomène « hippy ». (10)
LA PSYCHIATRIE ET LES « CHASSEURS DE SECTES »
Page 7Chapitre 1 : La psychiatrie politique
Au début des années 70, il devint le responsable du Département psychiatrique de l’Université de Los Angeles, et dans ce cadre, proposa au Gouverneur de Californie le projet de création d’un centre de recherche sur la violence,
appelé « Centre de Prévention de la Violence ». Coût de l’entreprise : plusieurs
millions de dollars. But : étudier et isoler les causes de la violence pour aboutir
à des traitements éventuels de celle-ci chez l’individu. ( 11)
Mais le financement de ce centre ne fut finalement pas accepté par l’administration américaine, grâce aux interventions et mouvements de protestation
d’un certain nombre de professionnels, d’organisations en faveur des droits de
l’homme et d’autres groupes minoritaires. WEST et le personnel dudit « centre
sur la violence » furent notamment accusés de racisme. Les « sujets » proposés pour servir de « terrain d’expériences » étaient : les femmes, les Noirs,
les Mexicains et les prisonniers de droit commun, et il était annoncé que les
facteurs raciaux de certaines minorités ethniques (comme les Noirs et les Mexicains) seraient isolés pour être analysés. (12)
L’autre raison pour laquelle ce projet ne vit jamais le jour, malgré le
vif intérêt de l’ancien sénateur de Californie Ronald REAGAN, réside dans
d’autres aspects, pour le moins fascistes, des mesures préconisées par WEST.
Proposant la stérilisation des noirs et des hispano-américains comme solution à
la criminalité, WEST se proposait, ni plus ni moins, d’implanter des électrodes
dans le crâne de toute personne présentant des tendances à la violence, afin que
puisse être détectée sur un tableau de contrôle établi au Commissariat central de
Police toute augmentation chez un individu de ses impulsions agressives. Il suffisait ensuite d’envoyer une équipe d’infirmiers psychiatriques pour administrer
chez le « prédélinquant » les neuroleptiques nécessaires pour empêcher cette
personne de nuire. (13)
Son goût des expériences ne s’est pas atténué. Récemment, un de ses
chercheurs à l’Institut Neuro- Psychiatrique, le Docteur Ivaar LOVAAS, tentait
des expériences au cours desquelles des enfants recevaient des doses de LSD
25.(14)
Et comme CAMERON au Canada, en dépit des nombreuses campagnes
de presse dont WEST a fait l’objet aux Etats-Unis, qui dénonçaient ses activités
au sein de la CIA, il occupe toujours l’une des chaires de psychiatrie les plus
Page 8importantes aux Etats-Unis.
Derrière la carrière et les travaux du Dr WEST , essentiellement dédiés
à la recherche sur le contrôle mental, on entrevoit les relents d’une certaine
idéologie sous-jacente. Sa conception du Monde et de l’Homme influence d’une
façon marquante les activités que cet homme a entreprises au cours des vingt
dernières années.
Le Docteur Louis Jolyon WEST est membre du Conseil Consultatif du
Citizen Freedom Foundation et du Conseil Consultatif de l’American Family
Foundation - deux associations sur lesquelles nous reviendrons longuement
dans cette étude. (15)
Le Dr Jolly WEST collabore plus particulièrement avec trois autres
« psys » américains, le Dr John CLARK, Margaret THALER-SINGER et Theodore PATRICK. Là encore, nous retrouvons les mêmes racines enfouies dans
le terreau prolifique de la communauté du renseignement américain et de la
psychiatrie militaire.
En outre, deux psychiatres ont, selon WEST lui-même, particulièrement influencé ses recherches. Il s’agit des Docteurs William SARGANT et Robert Jay
LIFTON.
B. WILLIAM SARGANT


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