Psychanalyse de l’opposant aux « théories du complot » : usant de la caricature pour repousser les arguments adverses, il est avant tout sous l’influence de l’autorité (les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les journalistes, etc.) et du nombre (« nous sommes les plus nombreux donc vous avez tort »). Il éprouve beaucoup de difficulté vis-à-vis de la dissonance cognitive, n’aime pas reconnaître ses torts et préfère continuer à croire ce qu’il croyait déjà. Il commet des amalgames et, faute d’argument, atteint très vite le point Godwin, ce qui après tout reste le moyen le plus simple pour clore le débat !
Utilisant une logique toute particulière, il affirme par exemple, et péremptoirement, que « La théorie du complot (...) ne peut ni être démontrée ni être infirmée ». Alors qu’au contraire, toute hypothèse de complot peut être réfutée :
1. Soit en démontrant qu’elle est impossible.
2. Soit en réfutant les éléments sur lesquels elle s’appuie.
3. Soit en trouvant une meilleure hypothèse (plus explicative, plus probable, etc.).
Dans tous les cas, la première hypothèse (qu’elle évoque un « complot » ou pas) est réfutée.
Encore faut-il s’assurer, toutefois, que l’enquête a été convenablement menée. Et par ailleurs, encore faut-il garder en mémoire que tout élément survenant ultérieurement est susceptible d’entraîner une ré-analyse et donc, une conclusion différente (un témoin qui se met à parler, des archives dé-classifiées, etc.).
L’esprit paresseux préférera bien sûr s’endormir sur ses certitudes : dissonance cognitive, quand tu nous tiens !