Ce qui fait peur Olivier, c’est le fait qu’apparement dans cette centrale il n’y a jamais eu la moindre simulation de quelque panne que ce soit !! Pire encore, le personnel chargé de la sécurité de la centrale n’a jamais ouvert ne serait ce qu’une seule fois le manuel de sécurité, , et qu’aucun ne sache où se situent les différents éléments de sécurité, il leur a fallu plusieurs heures et plusieurs aller retour dans la centrale pour identifier les élements !!! Ça craint.
Je cite :
"
Le même cas de figure qu’à Fukushima
Le député UMP Claude
Birraux, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix
scientifiques et technologiques (Opecst), s’est ainsi rendu dans la nuit
de mercredi à jeudi dans la centrale de Paluel, en Seine-Maritime,
accompagné d’un responsable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ensemble, ils ont simulé "une perte totale des alimentations
électriques" et du diesel de secours du réacteur numéro 1 qui
nécessitait son branchement sur la tranche numéro 2 pour rétablir
l’alimentation en énergie. Un cas de figure similaire à celui qui a
provoqué l’accident dans la centrale japonaise de Fukushima le 11 mars dernier.
Ce
qui coince, c’est qu’il a fallu plusieurs heures aux agents d’astreinte
pour réaliser la procédure. Les déconvenues se sont enchaînées,
commençant par le manque d’une clef nécessaire pour ouvrir un panneau
d’alimentation électrique, actuellement « en commande » et donc pas
disponible sur le site. C’est ensuite un problème d’"indications du
document de procédure" qui ont ralenti leur action.
Une documentation erronée
Il
a ensuite fallu « plusieurs allers et retours » entre la tranche 1 et la
tranche 2 pour que les agents de la centrale découvrent qu’une partie
des instructions qu’ils ont entre les mains sont « inexactes ». Le
jugement de l’ASN est, lui, sans appel : le guide technique d’EDF pour
cette procédure, daté de décembre 2008, comporte de « nombreuses erreurs »
et « lacunes », et il n’était « à l’évidence pas opérationnel ».
Claude
Birraux a toutefois tenu à souligner que les exploitants ont été animés
par « un haut de degré de responsabilité ». Et d’insister : "il est
important de signaler que le personnel a su se poser de bonnes
questions, n’est jamais resté bloqué devant ces situations parfois
burlesques, et au final réussissait à progresser dans ce guide technique
qu’il n’hésitait pas à critiquer lui-même ouvertement".
Une autre
inspection, menée cette fois-ci par le sénateur UMP et vice-président
de l’Opecst Bruno Sido à la centrale du Blayais, en Gironde, a là encore
mis en lumière les difficultés des agents à se repérer au milieu des
documents d’EDF décrivant les consignes à suivre en cas d’incident.
Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire leur demandait "quel est le
critère conduisant à l’arrêt du pompage d’eau en cas d’inondation ?",
les quatre agents en poste n’ont pu y répondre qu’une demi-heure plus
tard. La raison ? La réponse était mal rubriquée."
Ces mecs ne sont ils pas censée être les champions de la sécurité nucléaire ? On n’est pas censé être le champion mondial du nucléaire... Je comprends mieux pourquoi on reste impuissant à fukushima.
Si cette centrale avait dû subir le même traitement que Fukushima, le résultat aurait été 100 fois pire !! Eux ont coupé la centrale au bout de 2 heures, et encore ils ont eu un tremblement de terre énorme auparavant et un tsunami.
J’ose pas imaginer ce que cela aurait donné dans cette centrale....