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Commentaire de JL1

sur Austérité en Europe : les loups sont dans la bergerie


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Francis, agnotologue JL1 4 décembre 2011 11:05

Magnifique état des lieux, bravo à l’auteur, Samuel Moleaud.

Tout est dit ou presque de l’essentiel, notamment ceci : « La crise de la dette publique et la politique de rigueur qu’elle impose est donc bien le résultat d’un choix politique ».

Mais on n’en finirait pas d’en rajouter tant il y a à dire.

C’est quoi, la crise de la dette ? C’est quand l’un des créanciers qui crie « au loup » ! Et tous les autres créanciers paniquent : mais comme les loups c’est eux, pour les rassurer, on est obligés de leur donner encore plus de liberté, de profits. A ce petit jeu, à peine ont-ils engrangé ces nouveaux profits, qu’’à nouveau l’un d’entre eux crie : « Au loup » !

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Dans ce contexte, la revendication d’un RU revient à cautionner les voyous : le RU c’est leur part de laine tondue sur le dos des travailleurs que les petits prédateurs réclament en échange de leur soutien tacite au système. En effet, le RU n’a de sens que dans un tel système, un système qui préfère payer les gens à ne rien faire plutôt que leur permettre de vivre de leur travail. La plus grande escroquerie de ce système a été de spolier le individus de la possibilité de travailler travailler. Le RU c’est la charité de la mafia.

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Vous écrivez : « le citoyen qui se fourvoie en votant pour des gouvernants affairistes ».

Et aussi : « Si la crise de la dette n’était pas un assaut de la finance, préconiserait-on les mêmes « remèdes » à tous les peuples ? »

 L’imposture de la démocratie éclate sous nos yeux en Europe, où nous voyons au fil des élections, ici un gouvernement de gauche désavoué est remplacé par un gouvernement de droite ; et là, c’est le contraire ! Et pour les mêmes griefs et revendications ! Cela devient si énormément évident que la réponse de cette oligarchie qui ne peut plus cacher cette supercherie en vient à remplacer froidement les gouvernements élus par leurs technocrates serviteurs. Les cons ça ose tout, c’est connu.

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Outre ces serviteurs, qui sont les économistes qui parlent dans les médias ? Hier à à 11H55 sur France Culture, dans l’émission « l’Économie en question », Olivier Pastret, sur un ton de commisération disait : « je rappelle à nos auditeurs que la marge des libraires n’est que 0.3% ».

Vous je ne sais pas, mais moi, dans ce contexte de pitié envers une malheureuse profession, j’ai compris marge bénéficiaire. Et j’ai calculé qu’à ce taux, un libraire qui vit seul, rien que pour toucher un bénéfice net de 4000 euros par mois, une misère, devrait vendre pour un million d’euros de bouquins ! 6000 euros à l’heure, 100 euros à la minute !

Que voulait dire Pastret ? Que la marge autorisée de variation sur le prix du livre n’est que 0.3% ? Mais est-ce que ce ne sont pas les libraires eux-mêmes qui l’ont voulu pour empêcher les grands distributeurs, FNAC etc. de vendre à des prix concurrentiels trop bas pour eux ?

Ainsi, un ’grand’ économiste renommé qui fait autorité dans les médias des services publics est capable de dire une énormité, une contre-vérité éhontée en présence de ses collègues non moins ’prestigieux’ que lui, sans qu’aucun d’entre eux ne réagisse ! Vous je ne sais pas, mais moi, ces gens-là, je les rends complices du système que vous dénoncez si brillamment ici.


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