@Fergus - Il suffit d’écouter attentivement les interviews d’Aphatie, les éditos de Giesbert, de mater les vidéos de Barbier, et vous verriez que ça crève les yeux : ils militent pour le bipartisme, donc, d’une certaine façon, oui, pour le vote utile.
Il suffit de visionner C Dans L’Air, et là aussi, c’est criant ! A ce propos, cliquez sur le lien en dessous de « les beaux chez Calvi » et vous serez édifié !
La crainte d’un 21 avril, c’est l’épouvantail. Il n’est pas agité que par la gauche (en majorité, le PS) mais aussi par l’UMP ! N’avez-vous pas entendu Copé, la semaine dernière, faire part de sa peur d’un nouveau 21 avril corrélative à une profusion de candidats au Centre ?
C’est un tantinet exagéré, dans la mesure où nous savons bien que Morin n’ira pas au bout, et que Villepin n’ira pas du tout. Donc, il n’y aura que Bayrou dans ce créneau.
Pensez-vous, au passage, que Boutin tiendra la distance ? Que Corinne Lepage obtiendra ses 500 parrainages ? Ils ne seront pas bien nombreux à droite : Sarkozy, Dupont-Aignan, Bayrou. Qui d’autres ?
C’est le contexte qui fait la crainte, Fergus. En 2002, nous étions sous le coup du 11 septembre. Le RPR a décidé de miser sur la peur. Celle d’insécurité. Jean-Marie Le Pen, du coup, n’a même pas eu besoin de faire campagne. Un vrai boulevard ! Jospin avouera après coup sa « naïveté ».
Or, le contexte, aujourd’hui, est explosif : menace de paumer le AAA, menace sur l’avenir de la zone euro, plan d’austérité partout qui foutent les j’tons, chômage de masse, croissance zéro, printemps arabes accouchant par les urnes de gouvernements dirigés par des islamistes, menace d’une guerre éclair contre l’Iran, défiance totale envers les élites, etc.
C’est le contexte Fergus, rien d’autre que le contexte.
Le vote utile est un chantage. Il est destiné à culpabiliser les électeurs. Pas à les responsabiliser. Comme on pourrait nous le faire croire. On nous traite comme des enfants, des attardés ... C’est aux candidats majeurs d’être bons, forts, c’est à eux de prouver, dès le 1er tour, qu’ils sont incontournables. Si ce n’est pas le cas, alors, tant pis pour eux.
Est-ce que je suis plus clair ?