Bonjour, Balibalo.
Excellente réflexion. Je me permets d’y ajouter mon grain de sel, tiré d’un bouquin que j’ai commis il y a quelques années :
« D’ailleurs, quelle est la plus salope des deux, entre la bonne fille comme moi, qui prend sainement son pied, et la bourgeoise rongée par sa schizophrénie sexuelle ? Celle qui, froide et moralisatrice le jour, subit en rêve chaque nuit, dans la moiteur de ses draps, des outrages que même un réalisateur de X n’oserait pas mettre en scène [...] Pire : qui se donne par calcul au va-et-vient répugnant d’un époux brutal et adipeux dont la fortune personnelle ou la réussite professionnelle assurent à Madame une position sociale enviable ?
Conduite de pute.
Pute respectable certes, mais pute quand même.
À cet égard, n’en déplaise aux âmes bien pensantes, il faut reconnaître que le mariage est l’une des formes les plus répandues de la prostitution.
Avec le travail, lorsqu’il est subi. Vendre son cul, vendre ses muscles, vendre sa tête, quelle différence ? Seul le plaisir exonère de la prostitution. Plaisir de faire l’amour, de bâtir, de diriger, de travailler tout simplement. Dès que le plaisir s’estompe puis disparaît pour céder la place à une dépendance purement vénale ou à une routine déprimante, la prostitution triomphe. Une prostitution admise, codifiée et affublée d’un faux-nez, celui de la « réalisation par le travail ». Un leurre pour ceux, toujours plus nombreux, qui se réfugient dans la vie associative ou les activités extra-professionnelles pour fuir cette aliénation. En définitive, la majorité d’entre nous sont des putes qui s’ignorent. Et nous n’y pouvons rien : tout notre système socio-économique est basé sur cette réalité ! »
Cordialement.