Aldous,
tout le monde ne peut pas financiariser son économie : le marché des produits financiers est certes en expansion, mais il n’y en a pas assez pour que tous les pays d’UE aient leur City.
Pour ce qui est des agences de notation : c’est le contre exemple type de ce que le marché ne peut pas s’autoréguler ! En effet, en fixant des notes, quasiment des taux d’intérêt, ces organismes prouvent qu’ils ne savent pas combien valent les créances des dettes souveraines en terme de rapport. Ils fixent donc arbitrairement les notes, les taux ! Et nos gentils dirigeants félons s’y plient de bonne grâce, comme de jeunes communiants devant l’hostie de leur curé !
Pourquoi j’ai dit que les agences notaient juste ce qu’il faut pour ne pas tuer le veau d’or ? Mais parce qu’il leur reste un petit peu de respect pour e principe de réalité. En effet, quel est l’intérêt des prêteurs ? Prêter au plus fort taux, c’est clair ! Mais si les taux sont trop élevés, les Etats ne pourront pas payer. Alors, ils étranglent, mais juste assez.
Le veau d’or c’est quoi ? C’est l’État néolibéral réduit à ses fonctions de protecteur de la propriété privé, son rôle de maintien de l’ordre et son activité de percepteur des taxes, un Etat obéré par une dette pérenne - c.à.d. un capital - dont les créanciers sont la nouvelle aristocratie, depuis le petit nobliau qui possède une assurance vie, jusqu’aux Rockfellers quii sont les princes de haut rang. Et tout ce joli mondes est, soit banalisé dans la rue, soit inaccessible dans ses paradis artificiels et ses bunkers puissamment fortifiés.
La révolution ne pourra plus se faire de manière classique : quelle forme devra-t-elle prendre ? Nul ne le sait. Les indignés en sont peut-être les précurseurs.