La mort de ce policier est à déploré, surtout dans ces circonstances. Toutes mes condoléancesà la famille, et bon courage...
Malheureusement, et cela est effrayant, les morts de policiers, ça va aller en augmentant, et pas qu’un peu.
La France, l’Europe, sont au bord de la guerre civile. Faut vivre dans une grotte ou être de l’ump pour ne pas s’en rendre compte. Même les frontistes s’en rendent compte, c’est dire...
Les travailleurs smicards, qui font des heures supp sans qu’elles soient payées, tout simplement pour ne pas être virés, n’arrivent même plus à payer leur loyer, leur facture edf et l’eau. Avant ils allaient à carrouf, à intermarché, maintenant ils vont faire les courses à lidl, à adil, fouiller les poubelles pour manger ou pointent aux restos du coeur.
Pour survivre, et uniquement pour survivre, beaucoup n’hésitent plus à passer dans l’illégalité : travail au noir, p’tit boulots non déclarés, ptit vol à l’étalage, ptit traffic en tout genre. Demandez à un agent de sécurité dans un supermarché dans quelles proportions le vol a-t-il augmenté. Posez la même question aux gérants de station service. L’employé de base, et même l’ingénieur, a été complétement laché par tout le système. Son patron qui le paye comme un roumain, quand il veut et combien il veut, les organisations syndicales qui couchent avec les patrons, et ses collègues qui préfèrent fermer leur gueule plutôt que de perdre leur emploi.
Et le peu qui lui reste, les hommes en bleu viennent lui enlever parce que son pneu est usé, qu’il a un feu qui ne marche pas, qu’il est mal garé, qu’il a fait un excès de 1/2 km/h, ou tout simplement parce qu’il a une sale gueule et que ces messieurs doivent faire leur quota avant la fin de l’année. Et comme ces messieurs sont les représentants de l’état, il est très tentant de leur faire connaitre « physiquement » notre frustation, notre colère, notre haine profonde, notre fureur.
La situation va en empirant, et c’est que le début. En 2012, il ne fera pas bon porter l’uniforme, à moins d’aimer jouer les cibles en mouvement. Rien contre vous messieurs, c’est juste un état de fait, et je vous livre ma vision de l’avenir. Vous n’avez pas fini de pleurer des collègues morts. Maintenant, chaque fois que vous sortirez pour une nouvelle mission, pensez que vous avez 50% de chance de faire une nouvelle veuve et de nouveaux orphelins, même pour un banal contrôle.
Tout ça pour permettre à l’autre bouffon horrifiant de venir danser sur vos tombes, et regrimper dans les sondages. Mais là vu la manière, on peut même dire qu’après avoir dansé sur la tombe du soldat, il a même pissé dessus....
Vous croyiez être au dessus du peuple, des lois, être considéré différemment par les politiques, par l’état, et que le sacrifice de certains d’entre vous induait de fait une respectabilité sans faille ? Vous venez d’en avoir la démonstration. Pour ces gens là, vous êtes tel le chômeur de base, l’assisté de base, l’immigré, l’arabe avec sa sale gueule d’islamiste, le noir et son sida, le casseur de caillou et le SDF : vous êtes de la chair à canon, de la viande. Vous êtes comme nous, leur chair à canon, et en même temps leur cible, leur pompe à fric, ceux que l’on sacrifie sur l’autel du pouvoir et de la gloire. Quelques centaines de policiers morts ne doivent même pas valoir un four à pizza dans un avion, tout juste quelques points dans les sondages..
Peut être cet inhumain comportement vous ouvrira-t-il les yeux, peut-être vous souviendrez vous pourquoi vous avez signé, peut-être vous rappelerez vous que vous n’êtes pas là pour faire du chiffre mais pour maintenir l’ordre dans notre république, peut être...
Et peut-être qu’en réfléchissant vous déciderez de réagir, de flinguer ou d’incarcérer les vrais salopards qui nous exploitent et nous humilient quotidiennement, peut-être serait l’amorce de notre révolution, peut être que vous nous aiderez à nettoyer en profondeur notre république de mafieux, de vrais mafieux, pas du dealer de l’entrée de la cité... A moins que vous ne préfériez subir ces danses macabres sur les cadavres de vos collègues, et ne pas penser au fait qu’un jour ils danseront sur le vôtre, en sabrant le champagne de la victoire....