Je souscris sans réserve à votre axiome d’encerclement, mais quand encerclement il y a, ce n’est pas celui auquel vous pensez, tout au contraire.
Puis-je reprendre et commenter point par point les données de votre théorème ?
Soit un état immense n°1 appelé Amérique, une sorte de continent protégé
par deux océans, état au dessous duquel s’étire une bande de terre qui
aboutit à un sous-continent, une espèce de réserve où l’état n°1 peut se
servir sans vergogne et sans retenue.
Il n’y a plus de sous-continent où l’état n°1 puisse se servir sans vergogne et sans retenue.
L’Amérique du Sud a depuis plusieurs années rompu les ponts économiques, diplomatiques et technologiques. Restent encore le pré-carré d’Amérique centrale où se font ressentir de plus en plus nettement des velléités de prendre ses distances.
Soit un continent, Europe, faisant face au premier que l’on va nommer :
état n°2 constitué officiellement de vingt-sept pays qui jouent à se
faire croire qu’ils ont des intérêts communs mais qui depuis des
décennies sont inféodés à l’état n°1 et prêts à le servir dans ces
desseins de domination planétaire.
Vous avez sûrement noté qu’à l’occasion du dernier sommet européen, le principal pilier de soutien des USA, à savoir le Royaume-Uni a été envoyé paître par... Nicolas Sarkozy lui-même ce qui, connaissant son sens aigu de l’opportunité, montre à quel point l’inféodation s’est réduite à néant.
Soit un continent africain, un Proche et Moyen-Orient bousculés,
manipulés et déstabilisés par les deux continents ci-dessus mentionnés
pour être rendus à l’état d’obéissants serviteurs de leurs propres
ressources énergétiques et matières premières.
Concernant le Proche et Moyen-Orient, les printemps arabes qui n’en sont qu’à leur début aboutissent à une démocratisation relative notable avec, il faut le souligner, la reconnaissance d’une légitimité politique aux partis islamiques, pas particulièrement soumis aux volontés occidentales.
Pour ce qui concerne l’Afrique, ce n’est plus un secret pour personne que ses terres et ses ressources sont littéralement achetées par la Chine, laquelle les paye avec des programmes de développement (électrification, communications...) spectaculaires, dont les ex-colonisateurs ont toujours été incapables.
Soit un continent asiatique tenu par deux géants Russie et Chine : le
premier, la Russie est en train de subir ce que les pays arabes ont
récemment subi...une belle et honorable poussée de contestation
démocratique qui fleure bon la tentative de déstabilisation politique et
pourquoi pas le coup d’état....sous l’égide de l’état n°1 et de ses
affidés européens et mondiaux.
La Russie : ne jamais oublier qu’elle est signataire avec la Chine de l’OCS, dont l’Inde, le Pakistan, l’Iran, le Kazakhstan, l’Ukraine... ont qualité de membres observateurs, Qualité qui a été poliment refusée aux USA. Ne jamais oublier non plus que les immenses ressources de Sibérie sont mitoyennes de la Chine, qui en exploite déjà de façon intensive les ressources forestières. Et la Russie joue sans hésitation la carte économique de l’euro, contre les manoeuvres de Wall Street et de la City. Un coup d’Etat dans la riche et puissante Russie ne serait pas aussi simple que l’installation d’un pitre en Géorgie.
Chine que l’Amérique pourrait alors défier dans un conflit conventionnel
qui ferait tourner une économie de guerre qui lui a toujours été
propice (les deux derniers conflits mondiaux en sont la preuve).
Sur ce point, je ne peux que m’inscrire en faux. L’armée US n’a pas été foutue de remettre de l’ordre en Somalie, pas plus que d’apaiser l’Irak ou pacifier l’Afghanistan.
Alors l’immense Chine et ses 1300 millions d’habitants...
La
lente mais sûre partie de dominos que l’Amérique est en train de gagner
lui permettrait aussi de mobiliser des millions de soldats appartenant
aux nouveaux pays soumis sans compter les centaines de milliers de
mercenaires qui n’hésiteraient pas à servir la bannière étoilée.
Parlons-en de l’Amérique.
Les USA sont subclaquants. Ruinés, confrontés à des désordres intérieurs grandissants (Tea Parties, OWS) un état fédéral qui n’est plus que l’ombre de lui-même et une monnaie tout juste bonne à servir de confettis sur Broadway.
Le problème américain ?
Plus personne ne croit ni en son rêve, ni en sa façon de vivre.
Une autre approche de la crise se trouve ici, et elle apporte un éclairage différent de la situation.
Encerclement ? Oui : celui de la finance anglo-saxonne qui, galvanisée par sa trop facile victoire par forfait sur le marxisme, a foncé tête baissée dans le mur.
17/12 08:47 - Horatiu Russin
Bonjour Pierre-Marie, Je très bien saisi la nuance de votre conclusion « tout combat commencé (...)
16/12 23:18 - Abraxas
Bonsoir Loatse, Vous avez raison, nous sommes en guerre contre l’empire américain même (...)
16/12 21:16 - Pierre-Marie Baty
Bonjour Horatiu, La réponse n’est-elle pas contenue dans votre question ? Envahir, (...)
16/12 13:29 - Thucydide
Et j’ajoute que cet effondrement est terriblement dangereux, puisque personne ne peut (...)
16/12 13:25 - Thucydide
Je souscris sans réserve à votre axiome d’encerclement, mais quand encerclement il y a, (...)
16/12 10:05 - Horatiu Russin
En effet, vous avez raison les deux, sauf qu’il faut préciser deux choses : 1)
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