Le gros problème de notre époque et de celles qui ont précédées est la répartition des richesses produites par le travail. Lorsqu’une révolution technologique survient, la classe dominante, celle qui gouverne, celle des riches investisseurs, accapare les richesses issues de cette révolution.
Par exemple la révolution « machine à vapeur » qui a démultipliée la puissance des machines au XIX ème siècle a créé le prolétariat, c’est à dire des producteurs de richesse qui travaillaient 12 heures par jour, 7 jours sur 7 mais vivaient dans une pauvreté ignoble alors que la bourgeoisie assise sur ses rentes propéraient.
La révolution informatique de la 2ème moitié du XX ème siècle, la robotique assistée par ordinateur a permis l’automatisation des travaux répétitifs. Les milliers de document produits par une banque ou une assurance occupaient 200 dactylographes. Elles ont été remplacées par une secrétaire et un ordinateur - Idem pour les chaînes de montage des véhicules. Des millions de travailleurs ont été remplacés par des robots. Au lieu de diminuer le temps de travail des salariés et de répartir la richesse produite, la classe dominante a décidé une nouvelle fois d’accaparer les gains de productivité. Ce qui a conduit à l’apparition du chômage massif des années 1970 et suivante.
Lorsque la révolution ultra libérale triompha, instituant la dérégulation financière et autres, ainsi que le libre échange, les emplois sont partis vers des pays à bas coût et les bénéfices vers les paradis fiscaux. Les peuples des pays socialement et économiquement développés ont perdu leurs emplois qualifiés et les richesses permettant de financer les structures sociales.
Le constat que je tire de cette courte analyse est que le progrès ne change pas la structure de la société. Les plus riches contrôlent toujours la répartition, à leur avantage, des richesses.
La génétique, les nanotechnologies, l’énergie verte, sont les révolutions technologiques en cours. Devinez qui tirera profit des richesses qui en sortiront ?