J’ai commencé l’informatique à la fin des années 70 sur les premiers « ordinateurs personnels » (Apple ][, Commodore PET, TRS80)...
A l’époque, il y avait 16 K de RAM, puis 32, 64K...
On codait en Basic, avec des sous-routines en assembleur pour les points les plus critiques.
Affichage semi-graphique (on codait des caractères qui une fois affichés formaient des dessins qui étaient épatants pour l’époque)...
Ensuite sont arrivés les premiers « vrais » processeurs vidéos (VIC20 puis Comodore64) et on a vu apparaître les premières VRAIES applications graphiques...
En 85, la révolution est apparue avec me MAC mais surtout l’AMIGA. Là, c’était de VRAIES interfaces graphiques et des machines conçues pour...
Les applications graphiques étaient fluides et complètes, mais sans fioritures... Le tout sur des 68000 tournant à 8 Mhz (avec les accès bus et les mémoires de l’époque, les machines tournaient à 0.8 Mips - ça fait rire aujourd’hui)...
Par contre, les codes étaient optimisés aux « petits oignons » pour permettre aux utilisateurs d’avoir une interface et une réactivité remarquable.
Puis est arrivé Windows... Ne parlons pas de le version 1, une vraie catastrophe, mais de la version 2 qui était simplement un bubon qui se greffait sur le DOS...
Ça ramait lamentablement, ça plantait à tour de bras, mais comme Bill Gates et Micro$oft étaient des génies du marketing, le plus immonde des environnement graphiques est devenu la référence...
Depuis, nous nous traînons toutes les failles de conception de ce système qui a littéralement CONTAMINÉ toute l’informatique planétaire.
Il a été codé à l’arrache par des porcs pour concurrencer Apple, avec l’obligation de préserver la compatibilité vis à vis des conneries antérieures..
Puis le mammouth s’est bien engraissé, on a rajouté des gadgets qui ressortent plus de besoin marketing que de besoins réels de l’utilisateur.
Lorsqu’on écrit un désormais un logiciel, on passe plus de temps à gérer les problèmes de compatibilité et à contourner les bugs de l’OS qu’à écrire les algos... C’est du délire.
Il faudrait faire table rase de tout l’existant pour repartir à zéro sur des bases SAINES. Par contre, les intérêts économiques des poids lourds du logiciel sont tels qu’il ne faut pas rêver.
Lorsque l’un de ces poids-lourds commence le développement d’un nouveau « merdiciel », ils commencent par appliquer la loi de Moore pour définir les besoins matériels nécessaires à faire tourner leur application, en ajoutant un échelon (temps pour l’application de « pénétrer le marché »). Les premiers utilisateurs se retrouveront avec des bouses qui rament lamentablement, mais les suivants, compte-tenu des évolutions techniques, auront une application qui tourne à peu près correctement.
De plus, le temps de débogage est réduit au strict minimum et ce sont les utilisateurs qui font le travail de recherche de failles... Quand ça plante, ils se plaignent, et au bout d’un certain nombre de plaintes, on ouvre un ticket de correction... La première chose qui est évaluée est le coût de correction du bug. si c’est trop cher, on laisse tomber, de toutes façons, les conditions de vente protègent l’éditeur contre toute plainte des utilisateurs en cas de problème non résolu (lisez-bien les conditions de vente, c’est interpellant).
De plus, les logiciels actuels sont essentiellement composés de « briques » logicielles (souvent bien anciennes et « bidouillées » par de nombreux développeurs différents (bonjour l’homogénéité du code, c’est n’importe quoi) au fil du temps qui sont assemblées avec des passerelles de communication qui ne sont pas au top.
Les logiciels actuels tiennent plus du « bricolage » que d’un véritable développement nouveau : C’est très long et ça coûte cher de développer de nouvelles fonctions, et les actionnaires veulent des bénéfices rapides et importants, même si l’utilisateur final achète en fait un « plat de spaghetti » monstrueux qui n’avance pas...
Au boulot, pensé unique oblige, je suis obligé d’utiliser Winbouze, mais chez moi, j’ai des vieilles machines de récupération (certaines avec des Pentium 2 à 300 Mhz) qui fonctionnent très bien sous Linux avec XFCE Et ça me suffit amplement.
J’ai aussi des serveurs qui fonctionnent en ligne de commande - pourquoi perdre du temps et consommer d’énormes ressources avec une interface graphique quand on en a pas besoin ?
Le principal problème du logiciel tient en deux maux : Les intérêts économiques des « poids lourds » de la profession qui ont intérêt à complexifier les systèmes pour pouvoir continuer à verrouiller les clients, et les stratégies marketing qui forcent les gogos à acheter des merdes dont ils n’ont pas besoin.
Quant à la facilité et l’ergonomie des logiciels, n’en parlons pas : J’avais Office 2003 qui me convenait très bien... La société est passée à Office 2010, avec obligation de migrere tous les postes. C’est quoi cette MERDE ?
Office 2003 était à peu près stable une fois toutes les « rustines » appliquées. Office 2010 plante très souvent, l’ergonomie est lamentable : On passe deux heures à tourner en rond pour trouver une fonction, et de plus la compatibilité des codes VBA est une illusion (un comble pour du code interprété) : J’ai écrit plusieurs codes VBA et plus un seul ne fonctionne... Ça plante toutes les 5 lignes, les fonctions retournent des conneries, les résultats sont totalement incohérents...
Et tout ça qui rame lamentablement sur une machine avec processeur i7 et 8 Go de RAM qui n’a qu’un an d’âge !!!
Vous appelez ça du progrès vous ? Pas moi.
Quant aux tablettes tactiles et autres accessoires pour geek en mal de relations dans le monde réel, c’est vraiment des produits marketing que je trouve personnellement sans intérêt...
Je n’aime pas avoir des traces de doigts sur mon écran, ça gêne la visibilité...
Et rien ne vaut une vraie interface physique solide avec des boutons que l’on sent bien PHYSIQUEMENT s’enfoncer...
N’oublions pas que nous sommes après tout des êtres physiques et nous avons besoin de contacts tactiles réels qui ne seront jamais remplacés par des « écran tactiles » tous plats sans sensation physique.
Mais enfin, ça fait marcher les affaires..