bonjour Alpaco,

« - il va se faire prêter 500 milliards d’euros par la BCE à 1% d’intérêts. »

j’ai pas le temps et un peu la flemme pour écrire là dessus, mais la manœuvre a tout d’une dernière cartouche. La BCE prête aux banques en espérant que les banques utilisent ce prêt pour acheter de la dette des états en difficulté. Sauf que les banques n’auront rien de plus pressé que d’améliorer leur bilan avec ce pognon pour pouvoir verser des dividendes et se verser des bonus, et ne servira au rachat de dette souveraine qu’à la marge, surtout compte tenu des niveaux de risque.

La prochaine catharsis viendra de la rétrogradation de la note de la France. D’une part, ça mettra un coup d’arrêt au MES (ou comment considérer cette structure comme sûre si l’un de ses principal contributeur n’est plus considéré comme fiable), et d’autre part ça va nous faire un séisme sur les assurances vie. Les banques et assurances ont vendu tout un tas de produits financiers à capital « garanti ». Sur un plan strictement légal, ce type de placement garanti oblige les banques à composer leur SICAV ou FCP avec des titres de qualité AAA, donc forcément de la dette des états. Donc, si une SICAV à capital garanti contient de la dette Française, et que celle-ci se retrouve dégradé de 2 crans, les fonds de placement seront obligés de vendre cette part de dette, car il ne peut plus faire partie de ce type de placement à capitaux garantis. Il va donc se retrouver sur le marché une quantité phénoménale de dette Française à vendre de qualité dégradée. Si en plus on compte que ça fait bien 3 semaines que l’on annonce la dégradation de la note Française comme inéluctable, ça a laissé largement le temps à tous les spéculateurs de vendre la dette Française à découvert, c’est à dire de spéculer sur sa baisse.

Lorsque cela arrivera - probablement courant Janvier - il n’y a pas que au Ski que on verra des pistes noires !