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Commentaire de Valerianne

sur Sarkozy aux Restos du Coeur : Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme ?


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Valerianne Valerianne 26 décembre 2011 14:56

Bonjour Pmbouchet,

Il ne faut pas se leurrer : les associations ont besoin aussi des politiques, puisqu’elles dépendent de subventions publiques. Par ex, sur le site des Restos du Coeur de Vitry, il y a une trentaine de personnes qui travaillent en « contrat aidés », avec le coût des salaires qui est pris en charge en grande partie par l’Etat.

Après, et j’imagine bien que c’est un travail d’équilibriste... il faudrait, selon moi, que ces associations conservent aussi leur indépendance, en terme d’idées et d’actions à mener. Certes, elles peuvent (doivent ?) communiquer avec des élus (qu’ils soient locaux : préfets... - ou nationaux) sur les politiques à mettre en place, sachant qu’elles sont bien placées pour faire remonter les problèmes du « terrain ». Mais ce n’est pas pour autant qu’elles doivent « s’afficher » avec un tel ou un tel.

D’ailleurs, ma critique aurait été la même si c’était François Hollande ou François Bayrou qui aurait fait ce genre de visite (pour moi, droite/gauche, à ce niveau là, c’est la même com’ « langue de bois » et démago pour se donner bonne conscience et aller à la course aux électeurs...).

A partir du moment où on sait que, à quelques mois des présidentielles, ça va être « instrumentalisé » (et il faudrait être drôlement naïf pour ne pas s’en rendre compte...), il faudrait vraiment éviter d’organiser ce genre d’événement « com ». D’autant que là, ils ont fait fort (cohorte de voitures, de photos et vidéos prises, deux ministres en plus de Sarkozy...). Et ici, c’est aussi les « Restos du coeur » qui se décrédibilisent (même si l’argent n’a pas d’odeur quand il s’agit d’aider les gens qui ont faim - cf un post précédent). Enfin, c’est mon avis.

Je préfère de beaucoup la position d’un Xavier Emmanuelli, neutre politiquement, et toujours aussi engagé humainement, qui n’hésite pas, il y a quelques mois, à démissionner du Samu social pour exprimer sa désaprobation vis-à-vis des coupures de budget liés à l’urgence.


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