Message a Rolles.
Pourquoi parler de l’aide alimentaire alors que le sujet est le surendettement ? Il ne s’agit pas de tout confondre ! Des tricheurs il y en a toujours eu et il y en aura toujours, en France comme ailleurs. Et je pense que tous ceux qui bénéficient de l’aide alimentaire ne roulent pas en Audi ! Vous avez une méchante tendance à généraliser de façon outrancière.
Vous parlez avec enthousiasme du modèle anglo-saxon. Parlons-en ! Pensons a ces millions de foyers américains qui ont été ruinés avec la crise des subprimes : ces millions de foyers modestes à qui les banques ont consenti des emprunts immobiliers à taux variables sans même prendre la peine de vérifier leurs fiches de salaires. Résultats : ces millions d’Américains se sont retrouvés surendettés et jetés à la rue du jour au lendemain dans la misère la plus noire. Qui est responsable ? Ces pauvres à qui l’ont a fait miroiter le rêve d’être propriétaires ou bien ces banques qui n’ont eu qu’un seul objectif à savoir faire du fric à bon marché ?
Je pense que vous voulez opposer le modèle social français qui repose, depuis 1945, sur la solidarité, une solidarité géré par l’Etat au modèle nord-américain qui, lui, repose sur l’individualisme et qui est généralement hostile à l’intervention de l’Etat. Ce débat est intéressant. Que voulons-nous ? Conserver le modèle français, un modèle humain dans lequel où tout le monde peut avoir un accès à l’enseignement, les soins médicaux... en sachant que cela nécessite un financement important de la part de l’Etat ? Ou bien devons nous adopter progressivement le modèle anglo-saxon, bien moins onéreux, mais qui laissera sur le bord de la route une partie de la population ? Il faut savoir que les Etats-Unis comptent 46 millions de pauvres et je ne suis pas persuadé qu’il est plus enviable d’être pauvre aux Etats-Unis que d’être pauvre en France.