@MaryPoppins :
Belle lettre, bien écrite, pleine d’illusions.
Quoiqu’on en dise, la Politique est un « art » difficile. Seuls ceux (ou celles) qui ont une stature d’hommes (femmes) d’état mériteraient d’être choisis par le peuple pour le représenter dignement. Or, nous sommes en présence de deux faits indiscutables :
1. Il n’y a plus en France (et ailleurs) d’hommes (de femmes) d’état. De Gaulle ou Mendès n’ont pas fait des petits. Tous ceux qui prétendent à la magistrature suprême en particulier sont mûs au mieux par une ambition et un égo démesurés afin de servir (peut-être) leur pays, au pire par l’avidité et le goût immodéré du pouvoir.
2. Depuis que la mondialisation ultra-libérale s’est imposée en Europe (et dans le Monde), les politiciens (nes) ne peuvent plus guère agir qu’à la marge - ex. politique sociétale : mariage gay, cannabis en vente libre, etc ... Le reste, les choses sérieuses, comme l’économie, les finances, la politique étrangère ..., échappe en grande partie aux états-nations, comme la France.
Pour toutes ces raisons, ces hommes et ces femmes candidats à la Présidence de la République Française ne pourront jamais tenir toutes leurs promesses. Ils sont prisonniers, volontairement ou non, d’un système. Tout ce que l’on peut exiger de leur part, c’est l’honnêteté et la compétence de gérer au plus près le pays.
« Gouverner est l’art du possible », d’autant que ce possible aujourd’hui est le plus souvent imposé par ceux qui dirigent réellement le Monde. Exigeons des candidats une réelle rigueur morale, un refus de la démagogie et une saine modestie afin de ne pas trop décevoir le peuple qui va leur apporter ses suffrages. L’intérêt national - ou ce qui en reste - n’est pas l’intérêt partisan d’une minorité puissante, arrogante et riche. Si cette exigence était satisfaite, cela ne serait déjà pas mal ...