La revendication du RU c’est donner quitus à la politique néolibérale en vigueur depuis plus de 30 ans. J’aimerais savoir ce que répondent les laudateurs du RU de cette présentation succincte que je fais ci-dessous de cette politique qu’ils cautionnent en réclamant un RU qui serait l’apogée de cette société de marché en devenir.
La
finance internationale que l’on peut qualifier de « folle du logis » tant
l’imagination de l’industrie financière est démesurée, est
en train de réussir l’exploit de mettre sous tutelle les Etats
européens, alors que le bon sens et la justice sociale commanderaient le
contraire : les politiques responsables d’une telle forfaiture se sont rendus coupables de crime contre la démocratie.
Les lobbyistes de la finance internationale ont échafaudé patiemment en UE un
système diabolique qui a été utilisé pour inciter les dirigeants des
Etats de l’Euroland à recourir à l’endettement généralisé. En acceptant
l’argent facile que leur offraient les marchés financiers, les Etats
prodiges signaient leurs arrêts de mort . Ils se trouvent aujourd’hui
dans la situation dramatique de Madame Bovary quand au bout du bout, à
la fin des fins, son créanciers lui montre son vrai visage : l’abandon
de souveraineté est le cyanure des démocraties.
Aussi vrai
que la mauvaise monnaie chasse la bonne, telle un coucou dans le nid de
l’Etat, la dette odieuse en chasse la dette sociale par la politique de
rigueur que ses taux d’intérêts aussi prohibitifs qu’indûs entraînent
dans le cercle vicieux suivant : dégradation
de la note → austérité forcée → récession → détérioration de la
situation budgétaire et emballement de la dette → austérité renforcée,
... (Lordon)
Quand la gauche relève le Smic, les médias clament qu’on va augmenter le coût du travail et plomber l’économie mais quand la droite la droite baisse les impôts des plus riches, les
mêmes médias proclament qu’on redistribue du pouvoir d’achat qui va
relancer l’économie. Voilà la différence entre la gauche et la droite.
Il faut dire que n’importe qui peut fonder un média de grande
diffusion : il lui faut juste avoir les milliards nécessaires.