« Watson, je crois que ces froggys ne connaissent pas l’histoire de l’Angleterre »
Nous étions au pied de la statue qui la représentait, près du quai du Westminster.
My, god ! Qui aurait voulu se frotter à une pareille femme !
Ses yeux lançaient des éclairs. Debout sur son char, dans sa tenue guerrière, elle semblait toujours aussi terrible que quand les ennemis détalaient devant elle.
’ Si nous aimons tant Jeanne d’Arc, me confia Holmes, c’est qu’elle nous rappelle tant Boadicée, notre chef guerrière aux longs cheveux roux !
Good heavens ! Je n’aurais jamais cru que Sherlock pu tomber amoureux d’une statue.
Tous les anglais connaissent cette reine, au contraire de ceux du continent, me rappela t’il. C’est elle qui prit la tête de la révolte contre les romains, après s’être fait violé, elle et ses deux filles. Même si elle finit par tomber, sa figure héroïque n’est pas prête de tomber.
On peut dire que quand les femmes se fâchent, elles sont l’expression d’une époque où les hommes ont renoncé à combattre, mais que leur figure et leur assurance les galvanise, les ramenant à leur fierté oubliée.
Je regardais la statue de bronze de Boadicée,
Il est vrai que l’éternel féminin ne joue pas toujours de la harpe, ni de la théière !
Je n’avais qu’une peur, que son épée ne retomba sur moi !
Parfois, il m’arrive en passant près du quai de Westminster, si l’image de cette sainte furie, ne pousse pas les hommes à rester célibataire.