Emma,
j’ai lu attentivement. Vous écrivez : "Nous avons le pouvoir de refuser la société de consommation. Nous avons
le pouvoir de choisir la manière de dépenser ce que nous gagnons. Nous
fustigeons le modèle économique capitaliste qui nous ruine et nous ne
cessons de l’alimenter."
Que répondez vous à ceux qui, pour réfuter les écologistes leur demandent s’ils veulent nous faire retourner aux temps de la bougie et de la charrette ? Vous m’accorderez que ce sont là deux discours antinomiques. Pourtant, ce sont les mêmes gens qui nous servent les deux, ne vous déplaise.
Les mêmes aussi, qui nous disent qu’il faut augmenter les salaires des patrons sinon ils iront à l’étranger avec leurs talents ; et qui dans le même temps assurent qu’il nous faut accepter des baisses de salaire, de protection sociale, de charges et de dépenses publiques, sinon ils délocaliseront nos emplois.
Le post-capitalisme c’est comme après le passage d’Attila : l’herbe ne repousse pas. Cela vaut au propre comme au figuré. Aujourd’hui ils ont tout privatisé, on ne peut plus vivre comme avant, il n’y a plus aucune production locale : nos revenus de survie sont otage de leurs profits. Cessez d’alimenter ce système, et dites moi comment vous vous alimenterez !?
Emma, je ne sais pas si vous vivez au pays des bisounours, mais si vous ne savez pas répondre à ces questions, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.