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Commentaire de tikhomir

sur Amour et beauté, une histoire de culture ?


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tikhomir 12 janvier 2012 15:23

Pareil qu’Harfang, je pense que ça aurait pu être approfondi.

Je constate malheureusement que cet article semble partir du principe que l’amour est subordonné à nos pulsions animales, réduisant l’être humain à un animal parmi d’autres, ce qui n’est pas valable puisque nous avons un comportement assez différent des animaux, justement parce que nous avons pu élaborer des cultures assez développées.

L’auteur a l’air de confondre assez facilement amour, émotions, sentiment amoureux. Se soumettre à ses pulsions animales est-il vraiment de l’amour ? A mon avis non. Je ne dis pas qu’il faut les occulter, je dis qu’elles doivent être encadrées par notre intelligence.

« Amour » étymologiquement, c’est a- (négation) mors (la mort). Dire son amour à l’autre, c’est lui dire qu’on ne veut pas qu’il meurt. Pour que l’autre ne meurt pas, il est question de se mettre « à son service » (j’entends déjà des gens hurler à cette idée qu’ils vont mal interpréter), son soutien et ce, jusqu’à sa mort (et là, je les entends déjà hurler aussi), d’en prendre soin donc pour qu’il ne meurt pas. C’est se donner soi-même et que l’autre nous reçoive et le but est : la vie. Cela suppose donc un acte volontaire aussi : « je ne veux pas que tu meurs » et là, on est déjà bien éloigné du simple suivi de ses pulsions animales ou de la simple beauté de l’autre.

Aimer, c’est un acte volontaire, choisi librement (d’où la nécessité de dominer ses passions) au service de la liberté de l’autre, le don de soi-même, c’est un acte intelligent et engageant (aaaaah, le mariage....).

Se baser uniquement sur ses pulsions, sur ses sentiments, c’est bâtir sur du sable, vous pouvez être sûre que ça s’écroulera, ne serait-ce que parce que les sentiments varient par exemple ou que les pulsions peuvent aller contre l’amour si on les suit (l’infidélité, commise même par pulsion par exemple, même dans notre société soit-disant libre, est très mal acceptée).

Maintenant, la beauté, effectivement, ça varie souvent selon les cultures et les individus mais ça ne fait pas tout non plus car les phéromones et autres productions hormonales jouent pour l’attirance entre les individus. Mais malheureusement, nos jours on ne peut plus trop compter là-dessus, beaucoup de femmes déréglant justement leurs productions hormonales en prenant la pilule et en entravant la nature, leur l’animalité, augmentent ainsi les « chances » de se « tromper » de partenaire (cf. les études menées à ce sujet). Pour rattraper le coup, il ne reste plus que « la beauté culturelle » comme référence...

Pour répondre un peu au titre de l’article « une histoire de culture ? », je dis : pas seulement, c’est aussi, à mon avis, une histoire de nature et le tout encadré par l’intelligence.

Même si c’est un peu simpliste dit c’est dit, votre mère a raison.


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