"Au cas où cela vous aurait échappé, mon article ne porte pas sur la situation intérieure en Hongrie. Orban ou pas Orban, Jobbik ou pas Jobbik, la question n’est absolument pas celle que pose cet article.
Il porte sur la possibilité, pour un Etat ayant ratifié les traités européens, de les violer et sur la réaction immédiate que cela entraîne de la part des européistes.A cet arégrd
A cet égard, le cas hongrois est absolument applicable au cas français du point de vue des obligations juridiques vis-à-vis de l’UE."
La question que pose votre article est indissociablement liée à la situation intérieure des deux pays que vous ne craignez pas de comparer.
la Hongrie n’a absolument aucune marge de manœuvre par rapport à l’Euroland. La Hongrie, comme la plupart des pays de l’Est, est maintenue sous perfusion par l’Euroland comme l’URSS fut maintenue sous perfusion par quelques multinationales à façade états-uniennes de 1945 à 1989. La Hongrie donne infiniment moins à l’Euroland qu’elle n’en reçoit.
La France, quant à elle, donne infiniment plus à l’Euroland qu’elle n’en reçoit. Elle a donc un poids, au moins financier, sur ce radeau de la Méduse. En fait, ce sont la France et l’Allemagne qui, tel un Atlas grabataire, sont les deux bras qui soutiennent le budget pharaonique de la mosaïque qu’est l’Euroland. Qu’elle devienne hollandiste, mélanchonnienne, bayrouiste ou qu’elle reste sarköziste, la France continuera, pou filer une autre métaphore, à être l’une des deux mamelles de l’Euroland, à coups d’emprunts de plus en plus onéreux à la BCE, à la BM et aux E.T.
Il suffirait au contraire que la France redevienne enfin française pour que l’Euroland s’écroule définitivement, faute de disposer des fonds français nécessaires pour assurer son fonctionnement parasitique. Or, le Front National, par la voix de sa candidate aux présidentielles de 2012, vient de faire savoir que, le Front National au pouvoir, la contribution française de dix-neuf milliards d’Euros au budget de l’Euroland se verrait sensiblement amputée - de sept milliards, si je ne me trompe pas. Ne serait-ce que d’un point de vue comptable, strictement comptable, la France, une France française, aurait mathématiquement les moyens de dicter sa loi aux commissaires européens et à leurs supérieurs plus ou moins connus.
C’est vrai, supprimer un tiers de la contribution de la France au budget eurolandais n’est pas encore assez ; une suppression totale de cette contribution et une sortie de l’Euroland serait le nec plus ultra. Quoi qu’il en soit, les traités signés avec l’Euroland au nom de la France par les représentants des forces d’occupation n’ont absolument aucune valeur, juridique ou autre, d’un point de vue français : un gouvernement français digne de ce nom ne reconnaîtra aucune des institutions eurolandaises bidouillées avec la complicité active de l’occupant, qu’elles soient juridiques, politiques, économiques ou culturelles.