Sur ces problèmes de dettes, et notamment la différence entre ce que nous nous devons à nous mêmes et ce que nous devons aux autres, Frédéric Lordon a beaucoup écrit. Au hasard :
Le commencement de la fin 11 août 2011, par Frédéric Lordon
« Il y a beau temps que les agences, en matière de notation souveraine, ne font plus d’analyse financière, mais bien de la politique…. la mondialisation néolibérale va périr par la dette parce que, à l’encontre de l’idée reçue qui le présente comme la raison économique même, le néolibéralisme est fondamentalement le régime économique du surendettement généralisé…. il n’y a plus d’autre solution que des annulations massives – nous en sommes là.
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»Standard (& Poors) pourrait bien avoir raison – mais pas du tout comme elle croit. Signalons rapidement que sa place dans la structure générale de la finance libéralisée, au point focal de la production de l’opinion collective, la dote des moyens d’avoir plus probablement raison que le commun des agents, en fait même de se donner raison, puisque les effets qui suivent d’une telle dégradation à grand fracas sont tout à fait susceptibles, indépendamment du bien-fondé de la dégradation en question, d’entraîner une série de réactions parmi lesquelles les séquences : 1) dégradation → tension brutale sur les taux → renchérissement du coût de la dette → détérioration de la situation budgétaire et emballement de la dette → tension supplémentaire sur les taux, etc. ; et 2) dégradation → austérité forcée → récession → détérioration de la situation budgétaire et emballement de la dette → austérité renforcée, etc. – I told you so ! triomphe alors l’agence.« (Lordon)
Pour enfoncer le clou : ses notations se révèlent être des prévisions auto-réalisatrices. Doté d’un tel pouvoir, quel organisme n’en profiterait-il pas pour faire de la politique économique au niveau international en faveur des intérêts qu’il soutient ou des objectifs que leurs dirigeants poursuivent ?
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« Incidemment, le simple fait que des titres de dette (quels qu’ils soient) aient pu être tenus pour « l’actif sans risque » en dit long sur la voracité de la finance et le déplacement de normes qui s’en est suivi. Car normalement, l’actif sans risque ne peut offrir autre chose qu’un rendement… nul. Fut un temps – antérieur à la déréglementation financière – où seul le cash pouvait être authentiquement considéré comme « actif sans risque » – et encore, compte non tenu des pertes de valeur réelle éventuellement impliquées par une détérioration inflationniste de la monnaie. Mais être protégé du risque sans rien gagner, c’était bien trop peu pour la finance et ses nouveaux appétits. » (Lordon) Est-ce à dire que plus la banque octroie de crédits, et plus elle augmente ses actifs ? Et plus elle augmente ses actifs, et plus elle peut octroyer de crédits ? Pas assez de liquidités ? Quà cela ne tienne : elle emprunte à la BCE ! »
19/01 14:34 - JL1
"La définition des « nationaux » n’est plus aisée désormais car nombreuses sont les (...)
19/01 14:30 - Olivier CHAZOULE
19/01 13:41 - Olivier CHAZOULE
@ JL1 Comme nous ne sommes pas une économie fermée nous devons tenir compte de deux facteurs (...)
19/01 13:20 - Olivier CHAZOULE
@ JL1 Pour résumer et détailler un peu : nous sommes bien sur la meme ligne qui consiste a (...)
19/01 13:17 - Olivier CHAZOULE
19/01 13:17 - JL1
Je vais mettre les pieds dans le plat : que des étrangers à la France refusent désormais de (...)
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