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Commentaire de Marc Bruxman

sur Faut-il vraiment rembourser la dette souveraine ?


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Marc Bruxman 18 janvier 2012 19:51

La chute du communisme aurait été « tolérable » si elle ne s’était pas accompagnée d’une révolution technologique dans les télécommunications favorisant la mondialisation.

La mondialisation telle qu’on l’a connue aurait posée des problèmes de logistique sans la révolution des telecoms.

Ces deux révolutions ce sont non seulement favorisées l’une et l’autres mais elles ont contribuées à démolir certains repéres sociaux jusque la bien établis :

  • Sans menace extérieure réelle, la nation a t’elle encore un sens ?
  • Comment avoir confiance en la politique quand les magouilles sont disponibles en temps réel sur internet ?
  • Certains status qui offraient gloire et pouvoir comme : « travailler dans une maison de disque » deviennent minable. 
  • D’autres passent du statut de soutier au statut de star. Je me souvient qu’il n’était pas facile d’être fan de technologie dans le début des années 90. Aujourd’hui si je sors un iphone dans le métro, je suis fashion. C’est un changement culturel énorme.

En fait, on assiste à une dislocation culturelle AVANT qu’une nouvelle culture se soit cristalisée pour reprendre le dessus et organiser la société. La conséquence est que c’est le bordel car les gens ont l’impression d’être impuissants devant le changement : Et ils le sont réelement. La société devient individualiste car en présence d’un changement trop rapide, plus aucun « lien commun » ne peut exister. Leur construction est plus lent que ne l’est l’évolution technique car les conflits crées par l’évolution technique ne peuvent pas être résolus assez vite.

Pour guérir la société de ce problème, il faut :

    • D’abord le diagnostiquer comme tel. Cela ne sert à rien d’accuser l’immigré, le capitaliste ou l’autre de nos maux. Ils ne sont pas le problème.
    • Ensuite il faut accepter le nouvel état des choses. Se battre contre l’état des connaissances humaines a toujours été un paris perdant. La technologie et la mondialisation et leurs conséquences sociales sont déja la, on ne peut pas revenir au monde d’avant. Il faut faire le deuil du monde d’avant et voir comment construire le monde de demain.
    • Puis l’ayant accepté, on peut alors reconstruire sereinement des régles qui ne rentrent pas en conflit avec l’état des connaissances. La culture geek regorge déja même si elle n’est pas unifiée de régles qui sont compatibles avec notre société. Il faudra le temps pour qu’elles passent dans la culture « générale ».

    Ni la phase de diagnostique, ni la phase d’acceptation ne sont commencées. La résolution n’est donc pas pour bientôt et il est à craindre qu’il faille attendre un changement de génération pour que cela passe.

    On constate déja en entreprise que la génération « Y » (les jeunes qui ont la trentaine et en dessous) s’entend mal avec la génération « X » (leurs ainés immédiats). Les deux générations ne parviennent pas à se comprendre et le fossé est dans certaines structures très difficile à combler. Mais en 2022, la génération « Y » aura 40 ans et en dessous. Elle accédera statistiquement à des postes à responsabilités et cela pourrait débloquer la situation. Mais il faudra une dizaine d’années entre le début du débloquage et l’obtention d’une société stable. Et ce, si le changement ne prends pas un tour imprévu.

    Il ne faut pas être pessimiste, il y a un nouveau monde à construire c’est plutot cool !


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