La situation politique en Turquie est d’ailleurs assez indécise.
Recep Tayyip Erdogan s’est attaqué à l’état profond à l’occasion du procès Ergenekon et la démission d’une grande part des officiers turcs, après la réforme de la justice militaire et la suppression des institutions militaires du sommet de l’état.
Dans ce bras de fer, la fin du négationnisme du génocide Arménien joue également un rôle important car il est le mensonge originel qui justifiait et permettait à l’armée de commettre toute sorte de crimes politiques au nom de la « protection de la patrie ».
Or cette révolution civile de l’état turc déplait désormais à l’OTAN pour qui les crimes racistes des « loups gris » et du Gladio turc étaient secondaires tant que l’état profond gardait la Turquie sur une ligne atlantiste.
Les atlantistes ont réagit à la rupture de l’accord de défense israélo-turc par une offensive contre le premier ministre Recep Tayyip Erdogan accusé d’agir en autocrate et de concentrer pour lui tous les pouvoirs qu’il reprend aux militaires :
http://www.atlantico.fr/decryptage/recep-tayyip-erdogan-erreurs-napoleon-ilker-basbug-fabio-rafael-fiallo-268167.html
Cette attaque n’est pas dénuée de réalités mais la situation antérieure n’etait pas non plus démocratique.
Nous avons encore une foi à faire au cruel dilemme des sociétés civiles issues du sultanat qu’on a pu constater aussi en Afrique du nord :
Le pouvoir n’échappe aux militaires que pour échoir aux religieux.
Cependant l’état profond n’a pas dit son dernier mot. Il a une longue tradition d’assassinats politiques et a développé sur les prisonniers de guerre Chypriotes (détenus secrètement depuis1974) des technique d’induction de cancers, bien plus discrets que la liquidation à l’arme à feu dont le contrecoup politique a considérablement discrédité l’état profond (notamment l’assassinat de Hrant Dink)
Or M. Erdogan vient d’être opéré de polypes intestinaux, opération que les médecins présentent comme bénigne tout en restant très évasives.