L APPEL A LA SAGESSE DU MEDEF TURC (TUSIAD)
« Avec le vote en première lecture du projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien, les députés ont enfermé dans un carcan législatif une question historique particulièrement sensible, à quelques mois de la présidentielle. Le 23 janvier prochain, les sénateurs sont appelés à se prononcer à leur tour, malgré l’adoption d’une motion d’irrecevabilité par la Commission des Lois du Sénat.
Un important travail de mémoire est en cours en Turquie sur la question arménienne. Depuis une dizaine d’années, les commémorations publiques sont autorisées, des colloques universitaires se tiennent régulièrement, et les publications sur la question arménienne se multiplient : il n’y a pas, en Turquie, de négationnisme des crimes de guerre. Un grand effort de compréhension et de reconnaissance mutuelle des souffrances des deux peuples pendant la Première Guerre mondiale est mené dans la sérénité.
Rappelons que la Turquie a proposé en 2005 de créer un Comité international et indépendant d’historiens, le Premier Ministre Erdogan se déclarant prêt à accepter le résultat de leur travail de recherche. Cette main tendue a été ignorée par la France, alors qu’elle aurait pu être à même de contribuer aux efforts de réconciliation des peuples turcs et arméniens.
Lors de sa visite à Istanbul, en novembre dernier, le Ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait d’ailleurs officiellement « pris bonne note de la disponibilité de la Turquie à participer au travail de mémoire ». Les excellents signaux envoyés alors par la diplomatie française présageaient un renouveau du dialogue franco-turc, sur des bases loyales et solides.
Las, malgré les dissensions de la majorité et les protestations nombreuses d’historiens, d’intellectuels et d’acteurs économiques et politiques soucieux du rapprochement entre nos deux pays, le gouvernement français a choisi de passer outre les efforts engagés et les progrès réalisés par la Turquie ces dernières années, avec l’appui pourtant éclairé et constant de la France. Il a choisi également d’ignorer les multiples prises de position du Parlement à ce sujet. En 2005 en effet, dans le sillage du débat sur « le rôle positif de la colonisation », le Parlement avait exprimé sa volonté de ne plus légiférer sur l’histoire, tout comme l’Assemblée nationale avait, en 2008, publié un rapport soulignant que le rôle de la représentation nationale n’était pas d’adopter des lois qualifiant ou portant une appréciation sur des faits historiques, plus encore lorsque ces faits n’ont pas été commis sur son territoire.
Le temps de l’histoire n’est pas le temps électoral, et l’instrumentalisation d’un sujet aussi grave à des fins politiques est dommageable pour toutes les parties.
La TUSIAD s’efforce d’éclairer le débat et les décideurs avec la voix modérée et constructive qu’on lui connaît. Elle demande qu’il soit mis fin aux polémiques et à l’instrumentalisation du sujet turc. Elle espère que les sénateurs se mobiliseront lundi prochain, en ratifiant la motion d’irrecevabilité et en bloquant le passage de la loi de pénalisation de la négation des génocides, qui si elle était votée, risquerait de mettre en péril des relations franco-turques privilégiées et essentielles à nos deux pays. »
18/03 13:58 - Emin Bernar Paşa
Remerciements au Conseil Constitutionnel, à son Président Jean-Louis Debré, aux sénarteurs (en (...)
24/01 14:31 - Paşa
sauf que bientôt on sera à la merci des assoc arméniennes qui nous enverront au tribunal puis (...)
24/01 13:59 - Paşa
oui c’est de la turco-islamo-phobie ! c’est ce qu’a dit hier, la sénatrice (...)
23/01 18:41 - Paşa
sans compter le roi des faux culs LOLLIER, ministre qui se prélassait dans l’avion de ben (...)
23/01 18:20 - Paşa
mais c’est sans compter avec les faux culs du PS et de l’UMP !
23/01 18:20 - Paşa
un étudiant de galatasaray : “Je pense que cette proposition de loi est une catastrophe (...)
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