D’accord avec cet article.
J’ajouterai un autre argument : les cotisations chômages en France sont archaïques.
Attention, je ne remets pas en cause l’indemnisation des travailleurs privés d’emploi, mais le principe du financement de ces allocations. En effet, ces cotisations inventées à une époque où le plein emploi était un objectif étaient une bonnes chose, basée sur un bon principe : une assurance payée par les travailleurs, pour les travailleurs.
Aujourd’hui, avec l’automatisation ou les délocalisations, les entreprises qui ’tuent’ le travail sont celles qui provoquent le plus de pertes d’emplois et paient le moins de cotisations. Les travailleurs subissent la double peine : ils sont de plus en plus nombreux à perdre leur boulot et de moins en moins nombreux à cotiser.
Conclusion : il faut d’urgence financer la protection sociale sur une autre base, à savoir, les profits.
Ce matin, François Chèrèque invité de France Culture amalgamait tout dans un paquet protection sociale et demandait que le capital soit mis à contribution. Il faut nuancer cette demande : les cotisations payées par l’entreprise, qu’elles soient dites salariales ou patronales, sont du salaire ! Ils appellent ça le coût du travail. Tout transférer sur le capital, c’est perdre de vue que les cotisations retraite sont du salaire, et se mettre sous la dépendance du bon vouloir du capital pour ce qui concerne les cotisations retraite : c’est lâcher la proie pour l’ombre, puisque ces cotisations n’auraient plus de base légale. Le résultat serait l’équivalent d’un gigantesque holdup sur les salaires !
Pour résumer, il faut en effet, transférer le financement de la protection sociale ( chômage, maladie, etc.) sur la base des profits et des importations, seul moyen de taxer les profits réalisés sur les produits qui concurrencent les nôtres, mais maintenir les cotisations retraite sur la base des salaire, puisque, je le répète, les retraites sont en quelque sorte, des salaires décalés.
Je suis inquiet quand j’entends un leader syndical reprendre les mêmes amalgames que le Medef. Très inquiet.