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Commentaire de JL1

sur La grande illusion. Haro sur le Capital


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Francis, agnotologue JL1 24 janvier 2012 10:04

Si j’ai bien compris, il n’y a plus rien que des méchants États endettés !

Je ne sais par quel bout il convient de prendre ce nouveau sophisme libéral. Essayons ; l’auteur écrit : « l’endettement des États depuis 1914 a tué le Système capitaliste ». Diable ! Il y a des endettés, mais pas de créanciers ? On aurait changé les règle de la comptabilité sans me prévenir ?

Les économistes libéraux sont des comptables qui ont échoué ! On pourrait les comparer à des daltoniens, si les débits s’écrivaient en bleu et les crédits en rouge. Passons. Je vais me livrer ici à un retour sur les fondamentaux :

Il ne faut pas confondre sous-traitance, privatisation des services publics, et privatisation de l’État défini comme instance gestionnaire et comptable de la chose commune, autrement dit, notre patrimoine collectif.

- La privatisation d’EDF par exemple, c’est livrer clés en main, tout un pan de notre patrimoine à des actionnaires privés. Cela n’est possible que pour les services qui peuvent être marchandisés, à savoir, facturés au prorata de la consommation. Cela n’est pas possible pour la police, pas souhaitable pour l’éducation nationale, la santé publique, etc.

- Les marchés publics relèvent de la sous-traitance : ça diminue le nombre de fonctionnaires, mais pas le coût pour le contribuable. Du moins ça reste à prouver, et le contraire apparaitrait peut-être.

- L’endettement chronique de l’État par le recours aux marchés financiers relève de la privatisation rampante de la nation : les détenteurs de la dette reconduite ad vitam aeternam sont de fait des actionnaires qui votent tous les jours, hélas, avec leurs pieds.

Pour terminer, je voudrais dire que l’économie planifiée, 100% nationalisée a vécu. Ce n’est pas le rôle de l’État de construire des bagnoles.

L’économie libérale, c’est fifty fifty : une économie moitié planifiée, moitié privée. C’est l’Etat tel que nous le connaissons.

L’utopie libérale, c’est l’économie privatisée à 100% : tout se vend, tout s’achète, dans le plus grand désordre. Y compris les reins, les cœurs, et l’air qu’on respire.

La société de marché c’est la fuite en avant vers l’utopie libérale. Ils appellent ça la dérèglementation.

Voilà quelques réflexions au prisme desquelles j’invite les lecteurs à appréhender cet article.


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