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Commentaire de JL1

sur L'argent-dette : conférence de Louis Even en 1962


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Francis, agnotologue JL1 26 janvier 2012 10:33

@ FrancePittoresque

Ce système n’est en soi pas forcément mauvais. Ce sont les abus qui sont mauvais. Et ces abus sont des abus de pouvoir, qui vont aujourd’hui jusqu’au terrorisme dont l’expression « too big too fail » est le nom.

La première mesure est de séparer les banques d’affaires des banques de dépôt. Et cela n’est qu’une question de volonté politique. Même le PS l’a compris. Je crois que Nicolas Sarkozy est plus un ignorant qu’un traitre, mais un ignorant que le pouvoir a rendu fou, au point d’être persuadé que ses conseillers, des personnes très gentilles avec lui, détenaient le savoir et la vérité.

Il y a deux choses dans cette affaire : la première je l’ai dite à l’instant.

La deuxième, c’est l’idée répandue que les traités européens obligent les États à se financer auprès des marchés financiers. Cela est une mystification entretenue par ceux qui veulent ne voir dans les États que des entreprises comme les autres. Une conception absurde, puisque l’État est précisément l’émanation de la population, celle qui garantit l’argent par sa capacité à produire. Le Front de Gauche l’a compris, et Asselineau, Le Pen, Dupont Aignan nous mentent.

copié collé d’un ancien post :

Pourquoi l’État emprunte-t-il sur les marchés financiers à des taux exorbitants, au lieu d’emprunter à 0.02 % aux organismes publics de crédit, lesquels peuvent emprunter à 0,01 % à la Banque européenne d’investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts ? (1)

Réponse : parce que l’idéologie libérale imprègne tous les imaginaires (2) : dans la logique libérale, les États sont considérés comme des entreprises soumises à la concurrence. Et dans le dogme de la concurrence libre et non faussée, ils doivent donc emprunter sur les marchés financiers au même titre que leurs concurrents. En outre, last but not least, s’ils ne le faisaient pas, cela occasionnerait un manque à gagner pour les investisseurs saturés de pognon ! La double peine pour les rois du monde !

Il n’est donc pas nécessaire de s’exonérer des règles de l’UE pour se dégager de l’emprise des marchés financiers et des banques : il suffit d’en avoir la volonté et d’appliquer les règlements. Qu’on se le dise.

(1) « Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu’a fait la banque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos États puisse être refinancée à des taux proches de 0 %. Il n’est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas autorisée à prêter aux États membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d’investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux États qui s’endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. » (Larouturou et Rocard)

(2) « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires » (Edouard Glissant) / nb. Le Pen, Dupont Aignan et Asselineau nous mentent.

« On peut cacher une chose à quelqu’un tout le temps. A tout le monde longtemps. Mais pas à tout le monde tout le temps. Vient un jour le temps de la vérité. »


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