Bonsoir Monsieur.
Je ne réponds pas à la première partie de votre réflexion, car je pense y avoir
répondu dans mon article. Ou tout au moins dans les remarques que je fis à
quelques personnes qui m’écrivirent sur ce sujet. Je pousse quand même par plaisir
la petite vindicte à propos du sieur Barthès, sur le point aujourd’hui non
seulement de voir confisquer les cartes de presse de ses prétendus
journalistes, mais qui se prend une claque monumentale des Français qui boudent
enfin son émission .
Vous pensez que Barthès ne peut pas se moquer des chômeurs. Je vous répondrais
que c’est faux, d’abord parce qu’il n’en parle jamais, d’autre part parce qu’à
chaque fois qu’il montre le petit peuple, celui qui n’a ni langage châtié, ni
techniques de communication à la clef, ni de belle femme à montrer à la
télévision, ils les traite comme pis que rien. Comme des gens sans goûts, sans
moyens, sans avenir, sans humour, et qu’il caricature au grè des schémas qu’il
imagine devoir représenter nos classes populaires.
D’un autre côté, et à ce niveau la conversation pourra être plus subtile, je
prétends que les gens de Groland ont fait de la vulgarité absolue, un fond de
commerce qui les dessert totalement aujourd’hui. La subtilité de Groland, c’est
d’avoir pu montrer que les pauvres, les exclus, les vieux, les moches,
pouvaient être méchants, et fortement critiques. Et ils le firent très bien. De façon presque
majestueuse. Jusqu’au jour ou cette recette, qu’ils n’avaient pas inventée, car
crée dans les années 70 par Pierre Déproges et ses meilleurs amis, finit par
devenir une pâle routine sans intérêt, dont l’humour ne pouvait être
aiguillonné que par des errements scatologiques, ou des vannes de comptoir ou
plus personne ne riait sinon les habitués.
Groland à détruit la carrière de
tous les gens qui y travaillent encore aujourd’hui, et c’est bien fait pour ces
paresseux de l’écriture. Renseignez-vous un peu sur ce qui existe aujourd’hui
dans le cinéma critique Belge, ou Français, et vous constaterez que les gens de
Groland sont non seulement pathétiques pour leur profession, mais devenus
transparents pour ses créateurs.