Bonne analyse, hélas...
François Hollande avait été plutôt bon lors de sa campagne des primaires, malgré quelques propositions un peu irréalistes. Il autait pu prendre de la hauteur une fois désigné, en réponse à la gravité de la situation du pays. Hélas, il a cédé à la facilité en proposant un programme certes pavé de bonnes intentions, mais simplement irréaliste vu l’état des finances publiques. Entre au minimum 20 milliards de dépenses supplémenaires (chiffre sans doute sous estimé) et moins de 30 millliards de recettes supplémentaires (chiffre sans doute surestimé), on se retrouve sans aucune réelle économie, et donc sans aucune réduction du déficit. Or, c’est 100 milliards annuels qui doivent être trouvés pour rétablir les comptes publics... Avec le projet de Hollande, on stabiliserait au mieux le pourtencage du déficit, c’est à dire que l’on continuerait de le creuser en valeur absolue... à ce compte, on irait dans le mur très rapidemment.
Alain Juppé a effectivement été un peu décevant : mis à part un passage effectivement convaincant sur la complexité de la politique étrangère, en opposition avec le volontarisme simpliste de F Hollande sur le yuan ou la politique européenne, le reste n’a été que chicaneries finalement assez ennuyeuses. Mais il faut reconnaitre qu’il avait la tâche ingrate de défendre un bilan du président sortant, tout simplement indéfendable...
Bref, F Hollande aura rassuré ses supporters sur sa pugacité et son volontarisme de gauche, mais pas convaincu les électeurs indécis ou modérés, qui aimeraient bien que nos politiques nous sortent de l’ornière qu’ils ont eux-mêmes creusés.