Eh bien ! Quand vous vous réexaminez tout, ça déménage !
Tout y passe
C’est bien
Vu notre situation, il n’y a pas de raison de ne pas tout reconsidérer
En ce qui me concerne, je pars nettement de notre problématique psychologique et je laisse à la traîne les considérations de balance économique qui peuvent se résoudre ensuite par ajustement des curseurs.
Je vise donc à résoudre la problématique suivante : comment faire pour que riches et pauvres ne se retrouvent plus à se regarder en chiens de faïence ou de biais ?
Immédiatement, il m’apparaît que toute formule d’impôt qui ne serait pas hyper transparente ne résoudra pas cette méfiance que tous les cas du genre Bettancourt ou Johnny n’arrangent évidemment pas.
Pour dire vite, tant qu’un yacht n’affichera pas « J’ai payé 3 000 000 € de taxes » nous nous détesterons
C’est ce qui se voit, c’est l’ostentatoire, c’est le luxe évident qui rend jaloux et file des envies de meurtre très basiques à tout le monde et même aux riches entre eux, faut pas croire ;
.
Pour résoudre ce vilain sentiment qui jaillit dans la tête de celui qui n’a qu’un petit bateau, je ne vois qu’une solution. Le petit bateau doit afficher « J’ai payé 10 € de taxes » et le gros doit afficher « J’ai payé 3 000 000 € de taxes »
C’est donc quasiment en conservant les étiquettes de prix sur chaque objet et service qui défilent sous nos yeux, étiquettes sur lesquelles ressortiraient le montant des taxes que la consolation et la confiance reviendra entre nous.
Ce qui revient à la TVA, la seule TVA.
Pout autant que cette TVA soit incontournable et elle n’est pas loin de l’être déjà, cette tension entre nous peut se résoudre grâce à elle.
Et il ne s’agirait pas de la TVA actuelle où un bateau de luxe est frappé au même taux qu’un bateau modeste mais d’une TVA dont le taux augmenterait avec le niveau de luxe de chaque bien ou service
Tous les autres impôts sont discrets en plus d’être souvent déclaratifs donc truandables. Quel que soit leur taux et conception, chacun aura l’impression que son riche voisin a trouvé le moyen de payer moins que son dû.
A cette heure-ci, je ne vois que la TVA ou sorte de vignette sur chaque bien et service pour résoudre cette profonde méfiance entre nous qui nous pousse à tout le temps dénigrer et maudire ceux qui paraissent plus à l’aise.
Déjà une TVA (une taxe à la consommation) à taux unique, par exemple 10%, induit un montant élevé sur un produit cher et un montant faible sur un produit cheap
Une telle taxe est déjà proportionnelle et répond donc déjà à cette demande de justice qui veut que chacun contribue à hauteur de ses moyens.
Mais puisque nous avons, après bien des tâtonnements, trouvé que l’IS à taux unique (lui aussi proportionnel) n’était pas si juste que ça et qu’il valait mieux lui substituer un IS progressif avec des taux faibles pour les faibles revenus et forts pour les forts revenus, pourquoi la TVA ne serait pas elle aussi et plus idéalement, progressive ?
TVA à 1 % sur une voiture basique et à 80% sur une voiture archi luxueuse
TVA à 0% sur une baguette de pain basique et à 40% sur une baguette farcie aux truffes
Madame Bidochon sortira donc de la boulangerie avec sa modeste baguette en sachant qu’elle a payé 0 taxes et en sachant aussi que Madame de La Motte Piquet qui en est sortie avec une baguette merveilleuse a contribué à hauteur de 20€ au pot commun.
« Merci Madame de La Motte, merci beaucoup et surtout, revenez demain ! »
« Pas de problème Madame Michu, je reviendrai demain et ce sera avec le même plaisir ! »
Tout le monde est ravi
Voilà le principe de base qui peut pacifier nos relations et à partir duquel on peut évidemment discuter des milles modalités.
C’est peut-être le moment de rappeler une chose qui peut nous sembler très étrange de nos jours.
A l’époque où se pratiquait la mendicité officielle en bonne et due forme (il n’y avait donc pas de Sécu) il y avait selon les régions et moments, dans le Monde, une règle qui voulait qu’un riche ne subisse jamais l’humiliation de payer un produit au même prix que la gueusaille. Parce qu’il était prince, le commerçant devait lui demander plus cher sinon il le vexait.
C’était devenu si central au commerce, vers 600, au Moyen Orient, que les épouses des princes étaient elles aussi très vexées si un marchand de tissus ou de bijoux ne leur demandaient pas beaucoup plus cher qu’aux autres pour le même produit.
Pour le dire autrement, chaque prince, s’il était pris en otage par un autre, se faisait un honneur et une gloire d’obtenir pour rançon de sa libération une montagne d’or
Voilà le véritable « Parce que je le vaux bien »
Quelle honte, quelle humiliation d’être libéré contre quelques piécettes. !
Encore en 1960 j’ai vu des traces de ce principe au Vietnam.
Idem en Inde et en Chine
Pas question de payer l’orchestre d’une fête au prix bas quand on est un prince. On doit le payer double.
Lorsque François Ier et Henri VIII se sont retrouvés pour négocier dans ce qui sera appelé le Camp du drap d’Or, chacun des deux rois s’obligeait à dépenser des sommes folles pour habiller ses princes et valets et croyons bien que la gueusaille y trouvait son content car les descriptions dithyrambiques qui avaient été faites de ces étalements de richesses étaient le fait de gueux.
31/01 11:31 - JL1
« les beaux, ceux qui courent plus vite, les intelligents, les minces » ... Ce sont les (...)
31/01 11:25 - JL1
john-john, vous êtes trop enfoncé dans vous certitudes pour comprendre. La différence entre (...)
31/01 11:02 - John_John
Vous ne comprenez toujours rien, c’est affligeant : http://www.objectifliberte.fr/2011/04/les-
31/01 10:57 - John_John
30/01 23:19 - JL1
john-john : je vous ai déjà posé la question : que pensez vous de cet article : Six (...)
30/01 23:17 - JL1
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération