Vous confirmez, Scipion 165, ce que j’ai dit sur l’existence potentielle du pire et
du meilleur en l’homme. Mais le problème n’est pas seulement de l’admettre ou
pas. Encore moins de conclure que l’appel à la raison conduit forcément au
pire.
C’est
aujourd’hui très à la mode de considérer que « les Lumières » ont
conduit au pire. Le trop peu de modestie et de générosité qu’elles contenaient
y est sans doute pour beaucoup. Ça aussi nous devons l’admettre.
Ça
reste aussi très à la mode de
confondre la spiritualité avec la religiosité, et de l’y réduire.
Mais
la mobilisation, par chacun, des potentialités de son esprit devrait, si ça se
faisait en toute indépendance, amener au refus du dogmatisme, notamment celui qui abîme les religions et les
conduit à la justification, à la culture du pire.
C’est
ce dogmatisme criminogène, tellement dominant dans le catholicisme de Benoît
XVI, que je mets en question, que je combats fermement, et rien d’autre.
Car
ce dogmatisme fait durer la violence effectivement mise en pratique en l’attribuant
à Dieu, 2000 ans après que le prophète juif Jésus soit venu expliquer
aux croyants que c’est seulement au meilleur de l’homme que Dieu fait appel !
C’est
ce scandale de la violence entretenue par la croyance en un Dieu »criminel pour de bonnes raisons">b> qu’il faut faire cesser au plus vite.
Croire
ou pas en l’existence de Dieu est face à cela finalement très secondaire.