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Commentaire de logan

sur Faut-il voter pour Jean-Luc Mélenchon ?


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logan 29 janvier 2012 22:23

N’importe quoi ;)

Si vous arrétiez de voir tout à travers le seul fric vous comprendriez plus facilement ce qu’il s’est passé.

En 2005, il y a eu un évènement qui a chamboulé toute la gauche, s’est révélé la fracture entre les européistes ouiistes libéraux et les alter/anti européistes nonistes anti libéraux.

Pour te dire, dans un premier temps les ouiistes menés par François Hollande ont évoqué l’idée de bannir les dissidents nonistes du PS ( dont faisaient partie Mélenchon, Fabius Montebourg etc ... ), mais comme le « non » l’a emporté largement, ils ont été contraint de signer un accord avec les « nonistes » où les ouiistes s’engageaient à ce qu’en cas de nouveau traité européen ceux-ci défendent la tenue d’un référendum ( pour que le « non » soit respecté et ne puisse pas être violé ) et en échange les « nonistes » rentraient dans le rang.

Mais depuis 2005 les nonistes, voyant qu’ils étaient majoritaires dans la population, et minoritaires dans leurs partis, commençaient déjà à parler de composer une force politique qui rassemblerait toute la gauche du « non ».

Arrive 2007, l’élection présidentielle, et c’est la 1ère tentative avec la création d’un collectif unitaire rassemblant tous les partisans du « non » de 2005 avec le PCF, José Bové, Besancenot etc ... Mais pour des questions d’égaux ça foirera complètement, résultat ils sont tous partis en solo et se sont fait laminés par le vote utile, seul Besancenot s’en sortira honorablement, et donc c’est Sarkozy qui devient président, il annonce dans la foulée qu’il présentera un nouveau traité européen.

Arrive fin 2007-début 2008, les ouiistes du parti socialiste se retrouvent confrontés à la situation d’honorer leurs précédents engagements conclus avec les nonistes de réclamer un référendum. Ce qu’ils font bel et bien dans la communication. Mais quand Sarkozy décide de passer par la voie parlementaire, vient alors le temps des actes. Les nonistes demandent aux ouiistes d’honorer leur engagement et de voter « non » à Versailles pour obliger Sarkozy à passer par un référendum, mais les ouiistes, avec toujours Hollande en tête, trahissent les
nonistes et s’abstiennent massivement, laissant ainsi le champ libre à Sarkozy pour passer par la voie parlementaire, ils voteront même la ratification du traité de Lisbonne ensuite. Les nonistes crient à la trahison et au viol de la démocratie, rien n’y fera, le traité de Lisbonne sera appliqué.

A ce moment là il est clair que le ressentiment est fort, et ça parle de quitter le PS et de créer un nouveau parti politique. Seulement personne n’ose le faire. Tous ont peur de se retrouver tout seul et de finir humiliés. Bien sur Mélenchon s’étant fait remarqué entre temps et disposant de son propre courant au PS, donc d’une structure de base qui pourrait être facilement transformée en parti politique, c’est lui que les gens poussent au cul pour créer un nouveau parti.
Mais Mélenchon hésite et il s’y refuse, refusant d’abandonner le PS aux Hollande DSK, SR et compagnie.

C’est là justement qu’il se crée Die Linke en Allemagne et que vient le déclic.

Le succès de Die Linke aux élections allemandes rassure Mélenchon et se dit finalement que c’est ptet la meilleure idée. En même temps le PCF semble réceptif à l’idée même s’il ne veut pas créer un seul et même parti, ils proposent plutôt de créer un front commun.

Mélenchon laisse une dernière chance au PS en défendant la candidature de Benoit Hamon. Mais rien n’y fait, Hamon fait seulement 18%, SR arrive en tête, les ouiistes cumulent plus de 80% des voix. Mélenchon n’attend même pas le 2ème tour écoeuré il quitte le PS et fonde le parti de gauche, d’ailleurs Oscar Lafontaine viendra inaugurer la création du parti. Et aussitôt le PG et le PCF annoncent la création du front de gauche.

Voilà la réalité, aucune histoire de fric.

Pour le fric le PCF est le 3ème parti le plus riche en France, il a 120000 militants et des milliers d’élus, son argent vient principalement des cotisations des élus et des militants, ainsi que des subventions de l’état. Les comptes des partis en France étant particulièrement contrôlés et transparents tu peux aller le vérifier toi même en cherchant un peu, il n’y a aucun argent qui vient de la Stasi. Les difficultés du PCF à un moment viennent du fait qu’il n’a fait que 1% des voix et n’a donc reçu aucun remboursement de l’état, le coût de sa campagne était donc pour sa pomme.


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