Comme je me doutais bien qu’il s’agirait d’une arnaque, je n’ai pas regardé.

Mais je n’ai pas échappé aux commentaires, sur toutes les chaînes (ou presque), après. Et à la radio qui en rajoute une louche ce matin.

Ben, la philosophie du Monsieur, elle est simple : compresser les salaires, augmenter les taxes ( donc plus d’inflation, et augmentation concomitante des taux), augmentation du coût de la vie hors alimentation, càd. tout le reste (assurances, téléphone, construction, services, artisanat, etc.) Belle perspective et effet de ciseaux : baisse des salaires et augmentation des frais fixes des ménages.

Le MEDEF applaudit, l’embauche obligtoire pour un an de jeunes de moins de 25 ans, ce qui créera un effet d’aubaine. Et, comme toujours, la vache sacrée des profits non distribués.

La compétitivité, le fétiche du gouvernement. Mais la compétitivité de quoi ? Dans quelles branches ? Comme si le seul levier était le salariat. Ignore-t-on que les salaires n’entrent que très peu dans le coût des produits manufacturés fortement automatisés et robotisés. Et si on rendait toutes les charges hors salaires compétitives ? Ah, mais non, ce sont de grosses entreprises pourvoyeuses de services (assurances, loyers industriels, informatique, etc) qui monteraient au créneau. Donc, autre tabou.

La compétitivité ! Pensez donc ! Mystification totale.

Par contre l’auteur de cet article a tort quand il fustige la libération des terrains de construction, qui est un vrai problême en France (mais, on est meilleurs que l’Allemagne où le foncier de construction est rare et très cher). Terrains moins hers, construction moins cher (mais avec toujours TVA maxi.) et, à terme, loyers moins chers, et accroissement par transfert du pouvoir d’achat. Mais dans 10 ou 15 ans, car c’est un domaine où il y a une très grande inertie.

Bref on assiste à tout un bazar véreux qui favorise d’abord le profit en écrasant les salaires. Vieux conflit capital-travail.

Passer une heure pour raconter ça, je suis heureux d’y avoir échappé.