Les gens comme vous, john-john, font une erreur rédhibitoire qui pervertit la totalité de leur raisonnements ultérieurs :
contrairement
à ce que professe le libéralisme, l’individu n’est pas antérieur à la société,
mais c’est la société qui est antérieure à l’individu. Le libéral
fonctionne comme s’il s’était créé lui-même, tout seul ! C’est fondamental.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, François Flahaut a magistralement
exposé cela dans un petit livre à la portée de toutes les bourses : "Le
paradoxe de Robinson, capitalisme et société", aux éditions Les petits
libraires.
Robinson fonde son être sur le rapport aux choses et non sur le
rapport aux autres. Vendredi est chosifié dans le regard de Robinson. Je
n’ai pas besoin de préciser pour ceux qui sont initiés aux choses de la
santé mentale, que ce type de croyance et de comportement est typiquement pervers : ces
individus n’éprouvent aucune reconnaissance d’aucune sorte envers autrui, a fortiori envers la société.
Citation : "La justice ne se fonde pas uniquement sur la logique des
droits individuels. La justice ne se borne pas à attribuer à chacun
selon son dû. Elle est inséparable de l’exigence d’égalité, sans
laquelle les relations de coexistence s’effondrent".
Les écarts de revenu ou de patrimoine extravagants sont doublement
condamnables : nul c’est capable de mériter par son travail personnel
plusieurs centaines de fois ce que mérite l’individu moyen par son
travail. Pourtant le salaire médian étant de 20 000 euros, les revenus
de plus de 2000 000 se comptent à la pelle. La fortune de l’homme le
plus riche du monde dépasse le PIB de dizaines de pays comptant des
millions d’habitants.
Les écarts extravagants sont condamnables par le fait qu’ils donnent à
leurs propriétaires le pouvoir de corrompre les organisations sociales,
et d’y détruire les relations de coexistence.
C’est pourquoi une démocratie qui ne limite pas les écarts de revenus est une démocratie mutilée.