En Allemagne, le charbon est utilisé avec le gaz naturel pour effectuer la transition vers les énergies renouvelables pour produire à l’horizon 2030-2050 80% et plus du mix électrique (avec différents systèmes de stockage). Il y a la crise économique, mais si vous vous renseignez bien, le prix du courant électrique produit avec les éoliennes est compétitif dans les régions côtières à fort vent. Pour le solaire, vous avez raison. Plusieurs états ne peuvent plus le subventionner au même niveau qu’avant. Mais là encore, il faut tenir compte de la baisse des prix. L’Europe a tout intérêt à développer les nrj renouvelables. C’est ce qu’elle est entrain de faire, en plus avec le développement des grands réseaux électriques (supergrids).
Avec l’augmentation du CO2, il y a le risque d’une acidification des océans. Mais d’autres problématiques existent, indépendamment des gaz à effet de serre, comme l’azote réactif (typiquement NH3) d’origine industrielle :
"(...) Cet azote en excès provoque des problèmes environnementaux dont
certains sont connus depuis longtemps en milieu urbain et agricole
(pollution de l’air, contamination des eaux). Tout récemment, par le
biais d’une analyse isotopique, une équipe américano-canadienne a pu
mesurer une augmentation significative de l’azote réactif d’origine
industrielle, depuis les années 1890, dans les sédiments de 25 lacs
situés dans des régions inhabitées d’Amérique du Nord et de l’Arctique
(G. Holtgrieve & al., Science, vol. 334, p. 1545,
16 décembre 2011). Ces résultats témoignent de l’ampleur globale du
problème, puisque des régions éloignées de toute activité humaine se
trouvent également affectées. Les effets à long terme de cet excès
d’azote sur le fonctionnement des écosystèmes demeurent largement
incompris. Mais il ne fait guère de doute que la gestion globale des
flux d’azote d’origine humaine va constituer l’un des enjeux majeurs des
prochaines décennies." Suren Erkman, Faculté des géosciences et de l’environnement université de Lausanne, in Le Temps, 11 janvier 2012