Point par point, si vous le voulez bien. Sinon c’est trop long.
« Vous parlez de la nécessité de réguler certains secteurs (CDS, hedges fund...). Je vous suis à 100% sur ce sujet. Mais comment fait on ? Cela devrait se faire au niveau internationnal, mais dans ce cas là, vous attaquez directement de front le monde anglosaxon qui ne laissera pas filer sa poule aux oeufs d’or si facilement. »
Voilà, c’est l’enjeu de la crise de la dette et il n’y a aucun besoin de recourir aux théories du complot ni même à la stratégie du choc de Naomi Klein pour le comprendre. Les idéologies se forment, s’imbriquent et finissent par agir selon des forces qui ressemblent beaucoup plus à celles présentes dans un système en évolution darwinienne ( mutation, hasard, nécessité, instinct de survie, de reproduction, pression sélective du milieu ) qu’à un sinistre plan manigancé dans l’ombre par une poignée d’indésirables. Comprendre cela n’apporte pas de solution mais, au moins, déblaye le terrain de cette manie complotiste qui ne mène nulle part. Comment faire ? Pratiquement impossible dans le cadre actuel. Développer tout cela est beaucoup trop long pour un seul commentaire mais je peux résumer ma position et laisser les détails pour plus tard.
Je pense qu’il est nécessaire de rééquilibrer temporairement le système actuel et renforcer la crédibilité et solvabilité de l’euro, avant d’entreprendre une réforme profonde de tous le système de l’UE et de l’eurozone par le Droit ( établir des normes constitutionnelles définissant clairement les droits économiques et leurs limites : droit de propriété, d’usage, liberté économique, transparence de la formation du capital, et un énorme etc... ), pour se présenter face à la refonte inéluctable du système monétaire international avec quelques chances de pouvoir faire face aux autres grands blocs économiques et d’éviter une solution cul entre deux chaises de plus, comme celle de Bretton-Woods qui, en fait, assimilait toute la richesse mondiale au 70% détenu par les USA en établissant le dollar comme référence internationale et en rejetant l’idée de compensation des échanges commerciaux de Keynes.
Effectivement, les places financières anglo-saxonnes se dresseront certainement comme le principal obstacle ( elles le voient venir et le sont déjà, en fait ), mais ne les surestimons pas non plus. L’économie américaine est très mal en point et la britannique ne va pas mieux. Les pressions sociales sur les places financières s’ajoutent à la pression qu’elles reçoivent de partout. On peut rêver... mais les pieds sur terre, et il faut se battre... mais d’abord, en essayant par le Droit avant de vouloir déclencher un carnage révolutionnaire.
06/02 15:26 - Maurice
Je constate simplement que sapiens ne peut pas accepter le fait qu’un autre sapiens (...)
06/02 13:10 - luluberlu
Pourquoi ? tu envisage rapidement que sapiens puisse valoriser ses échanges avec autre chose ? (...)
05/02 21:07 - Maurice
05/02 11:32 - Michel Koutouzis
C’est très bien dit, savoureux et drôle, iconoclaste à souhait...
05/02 01:00 - moebius
Est ce que nous croyons a autre chose qu’à ce que nommons ici , la finance ( ou a son (...)
03/02 09:17 - Maurice
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