« Pour la création monétaire, je persiste et signe. Nous avons laissé
cette possibilité aux institutions privés, ce qui leur a permis
d’engranger des sommes colossales par le mécanisme de l’intérêt (mais ce
n’est pas l’unique cause de nos dettes actuelles). Regardez ce qu’a
fait la BCE fin décembre : des prêt à 1% à destination des banques
privés, lesquelles banques ont ensuite reprêté aux Etats (x3 pour la
France, x7 pour l’Espagne). La marge est colossale ! Et elle est
injustifiée !
Les Banques centrales doivent retrouver leur rôle. L’Etat doit retrouver son pouvoir régalien de battre monnaie. »
Là, vous assimilez la crise de la dette à une espèce de crise de la création monétaire alors que votre exemple est en plein dans le contexte de la pression du marché sur la dette qui n’a pas grand chose à voir avec votre hypothèse. Il ne faut pas confondre le symptôme avec l’organe lésé et amputer sans se poser de question. Les taux auxquels prête le marché dérivent de la pression spéculative des fonds financiers sur les obligations. Sans cette pression les taux peuvent parfaitement être assumés par les États tout en continuant à jouer le rôle de pénalisation des dépenses folles, inutiles et/ou électoralistes. Si vous retournez au financement direct sans intérêt ( les deux mains du gouvernement dans la caisse de l’État, joyeuse perspective... ) sans mâter la spéculation financière, cette pression se déplacera autre part, en particulier sur le taux de change, et reviendra finalement au même.